拍品专文
Considéré par beaucoup comme l’un des plus grands artistes américains vivants, Christopher Wool est connu pour ses toiles provocantes, dont l’imagerie abstraite repose largement sur des références à ses œuvres précédentes selon un système complexe d’auto-citations répétées. Il se sert de la technique de la sérigraphie pour recycler des éléments de ses peintures dans ses nouvelles toiles, remettant par là même en question le statut de la peinture, et déstabilisant les notions d’originalité et de paternité des œuvres en réutilisant à une autre fin des gestes de peintre spontanés. « À mes yeux, peindre constitue souvent une lutte entre le prévu et l’imprévu. Les meilleures peintures sont celles que vous n’auriez pas pu imaginer avant de commencer à les peindre... » (C. Wool, cité dans H.-W. Holzwarth, Christopher Wool, 2008).
Sans titre illustre de façon éloquente les paroles de Wool et traduit la tension existant entre l’intentionnel et l’inattendu, ce qui est peint à la main et ce qui l’est de façon mécanique, autant d’aspects jouant un rôle essentiel dans son œuvre. Cette toile s’appuie sur une édition sérigraphiée créée par Wool en 2006 et laissée de côté pendant des années. L’artiste décide de la réutiliser en 2016 comme base d’une série de pièces uniques sur papier, à laquelle Sans titre appartient. Ici, Wool redonne vie à l’arrière-plan sérigraphié en peignant par-dessus à grands coups de pinceau ocre surmontés des traits décousus qui constituent sa signature, dans des teintes de pêche. La pratique de Wool est très égalitaire : elle ne privilégie aucune marque par rapport à d’autres, que ce soit dans la composition ou par ailleurs. L’interaction entre le griffonnis et la sérigraphie renforce l’unité de la composition, ce qui fait de Sans titre un superbe exemple du vocabulaire visuel qui caractérise le travail de Wool.
Widely regarded as one of America’s greatest living artists, Wool is known for his provocative canvases whose abstract, self-referential imagery refers back to his previous paintings, quoting and re-quoting his works. Using silkscreens to recycle elements of his paintings into new work, Wool challenges the status of painting, questions and destabilizes the related notions of originality and authorship by re-using and re-purposing spontaneous painterly gestures. “Painting, for me, is often a struggle between the planned and the unforeseen. The best paintings are the ones that you could not have imagined before you began…” (C. Wool, quoted in H.-W. Holzwarth, Christopher Wool, 2008).
Untitled is an eloquent testimony to Wool’s words, showing the tension between the intentional and the unexpected, the hand-painted and the mechanical which are so central to his oeuvre. In the origin of the present work lies a silkscreen edition, that Wool originally made in 2006 and left aside for many years and which he decides to re-use in 2016 as the starting point for a series of unique works on paper, that Untitled belongs to. Wool revitalizes here the silkscreen background by painting it over with large ochre brushy passages and his signature meandering line, which appears in peach hue this time. In Wool’s practice, democracy reigns and no single mark is valued over any another, compositionally or otherwise. The interplay between the squiggle and the silkscreen reinforces the compositional wholeness, making Untitled a superb example of the Wool’s iconic visual vocabulary.
Sans titre illustre de façon éloquente les paroles de Wool et traduit la tension existant entre l’intentionnel et l’inattendu, ce qui est peint à la main et ce qui l’est de façon mécanique, autant d’aspects jouant un rôle essentiel dans son œuvre. Cette toile s’appuie sur une édition sérigraphiée créée par Wool en 2006 et laissée de côté pendant des années. L’artiste décide de la réutiliser en 2016 comme base d’une série de pièces uniques sur papier, à laquelle Sans titre appartient. Ici, Wool redonne vie à l’arrière-plan sérigraphié en peignant par-dessus à grands coups de pinceau ocre surmontés des traits décousus qui constituent sa signature, dans des teintes de pêche. La pratique de Wool est très égalitaire : elle ne privilégie aucune marque par rapport à d’autres, que ce soit dans la composition ou par ailleurs. L’interaction entre le griffonnis et la sérigraphie renforce l’unité de la composition, ce qui fait de Sans titre un superbe exemple du vocabulaire visuel qui caractérise le travail de Wool.
Widely regarded as one of America’s greatest living artists, Wool is known for his provocative canvases whose abstract, self-referential imagery refers back to his previous paintings, quoting and re-quoting his works. Using silkscreens to recycle elements of his paintings into new work, Wool challenges the status of painting, questions and destabilizes the related notions of originality and authorship by re-using and re-purposing spontaneous painterly gestures. “Painting, for me, is often a struggle between the planned and the unforeseen. The best paintings are the ones that you could not have imagined before you began…” (C. Wool, quoted in H.-W. Holzwarth, Christopher Wool, 2008).
Untitled is an eloquent testimony to Wool’s words, showing the tension between the intentional and the unexpected, the hand-painted and the mechanical which are so central to his oeuvre. In the origin of the present work lies a silkscreen edition, that Wool originally made in 2006 and left aside for many years and which he decides to re-use in 2016 as the starting point for a series of unique works on paper, that Untitled belongs to. Wool revitalizes here the silkscreen background by painting it over with large ochre brushy passages and his signature meandering line, which appears in peach hue this time. In Wool’s practice, democracy reigns and no single mark is valued over any another, compositionally or otherwise. The interplay between the squiggle and the silkscreen reinforces the compositional wholeness, making Untitled a superb example of the Wool’s iconic visual vocabulary.