拍品专文
Attribuée à différentes reprises à Francesco Furini (1600-1646) et à Baldassare Franceschini, dit Il Volterrano (1611-1686), cette impressionnante composition de Diane découvrant la grossesse de Callisto a aujourd’hui été rendue à son auteur Cosimo Ulivelli, élève de Volterrano, originaire de la ville de Pise.
La provenance de notre toile est documentée avec précision dans les archives de Florence. L'oeuvre décorait dès le XVIIe siècle le palais de la puissante famille Galli Tassi, via Pandolfi à Florence, et par ses dimensions comparables, servait de pendant au tableau de Francesco Furini, Hylias et les nymphes, qui a depuis rejoint les collections du musée des Offices. Lorsque le comte Agnolo Galli Tassi acquiert le palais en 1630, il l'enrichit sans plus attendre d’œuvres de maîtres contemporains, sollicitant notamment l’aide du grand mécène Cassiano del Pozzo. Ce sont les différents inventaires de successions de la famille Tassi au cours des XVIIIe et XIXe siècles qui ont donné par erreur le tableau à Volterrano, puis à Furini, certainement en l'associant au pendant. Une gravure par Jean François Ravenet d’après un dessin de l’artiste Carlo Bozzolini (actif à Florence dans la seconde moitié du XVIIIe siècle) avait continué de prolonger le doute sur l’attribution de notre peinture. La description sous la composition gravée la renvoyait à Volterrano, ce qui n’a rien d’étonnant, tant la manière de cette peinture évoque celle du grand peintre. La tradition familiale avait dû progressivement retenir le nom seul de Volterrano, puisque l’inventaire de 1765 (époque de la gravure) énonçait un « bagno di Diana del Volterrano ». La découverte récente d’un acte de paiement adressé à Cosimo Ulivelli a définitivement levé le voile sur son attribution et a également permis de révéler l'année d’exécution de cette peinture, réalisée en 1657 exactement (voir provenance).
En surgissant de l’ombre, et apparaissant au gré de nouvelles attributions dans les salles de ventes, le corpus de Cosimo Ulivelli se redessine peu à peu. Peintre très actif en son temps, on lui doit des décors de fresques d’églises florentines, comme le cycle des Sept Œuvres de miséricorde à l’Oratorio dei Santi Jacopo e Filippo. Il avait également participé à la décoration du plafond de la troisième galerie, galerie ouest des Offices. Ses compositions mythologiques sont aujourd’hui plus rares, mais un dessin passé en vente en 2008 à New York et provenant de la collection Horvitz traduisait le même dynamisme que notre composition en représentant les divinités Neptune et Amphitrite entourées de figures serpentines portant encore les héritages de l’élégant maniérisme florentin du siècle précédent (voir The Jeffrey E. Horvitz Collection of Italian Drawings, Sotheby's New York: 23 janvier 20018, n°62, reproduit).
Nous remercions la Prof. Francesca Baldassari d'avoir confirmé l'attribution de notre tableau à Cosimo Ulivelli sur examen photographique, ainsi que pour les informations contenues dans cette notice.
Having previously been attributed to both Francesco Furini (1600-1646) and Baldassare Franceschini, called Il Volterrano (1611-1686), this impressive composition of Diana discovering Callisto’s Pregnancy has now be definitively given to Cosimo Ulivelli, a pupil of Volterrano and a native of Pisa.
The provenance of the present work is precisely documented in the Florence archives. In the 17th Century it adorned the palace of the powerful Galli Tassi Family on the via Pandolfi, Florence, where, as we can deduce from it’s comparable dimensions, it hung as a pendant to Francesco Furini’s Helias and the nymphs, now in the Uffizi. When Count Agnolo Galli Tasso acquired the palace in 1630 he immediately filled it with works by renowned contemporary masters, notably seeking the assistance of the great patron Cassiano del Pozzo. The misattribution of the present painting is due to the various Tasso family inventories of the 18th and 19th Centuries, where it was first given to Volterrano and then to Furini, certainly a result of its association with the pendant. An engraving by Jean-François Ravenet after a drawing of the artist Carlo Bozzolini (active in Florence in the second half of the XVIIIth century) had continued to cast the doubt on the attribution of our painting. The description under the engraved composition referred to Volteranno, which is not surprising, given how much the manner of this painting evokes that of the great painter. The family tradition had progressively only kept the name of Volteranno, as the 1765 inventory (at the time of the engraving) indicates a “bagno di Diana del Volterrano”. The recent discovery of a note of payment addressed to Cosimo Ulivelli has finally laid to rest these problems of attribution and has allowed 1657 to be established as the definitive date of execution (see provenance).
Rising out of obscurity and forming gradually as paintings newly attributed to him appear in the sale rooms, Cosimo Ulivelli’s corpus is slowly being redefined. A very active painter of his day, we owe him the decor of many Florentine churches, such as the cycle of the Acts of Mercy in the Oratorio dei Santi Jacopo e Filippo. He was also responsible for decorating the ceiling in the third gallery in the West wing of the Uffizi. Today, his mythological compositions are more rare, though a drawing showing the same dynamism as the present painting depicting the gods Neptune and Amphitrite surrounded by serpentine figures marked by the legacy of the elegant Florentine mannerism of the previous century was sold from the Jeffrey E. Horvitz Collection of Italian Drawings, Sotheby’s, New York, 23 January 2018, lot 62.
We would like to thank Professor Francesca Baldassari for having confirmed the attribution on the basis of photographs, and for her help in compiling this entry.
La provenance de notre toile est documentée avec précision dans les archives de Florence. L'oeuvre décorait dès le XVIIe siècle le palais de la puissante famille Galli Tassi, via Pandolfi à Florence, et par ses dimensions comparables, servait de pendant au tableau de Francesco Furini, Hylias et les nymphes, qui a depuis rejoint les collections du musée des Offices. Lorsque le comte Agnolo Galli Tassi acquiert le palais en 1630, il l'enrichit sans plus attendre d’œuvres de maîtres contemporains, sollicitant notamment l’aide du grand mécène Cassiano del Pozzo. Ce sont les différents inventaires de successions de la famille Tassi au cours des XVIIIe et XIXe siècles qui ont donné par erreur le tableau à Volterrano, puis à Furini, certainement en l'associant au pendant. Une gravure par Jean François Ravenet d’après un dessin de l’artiste Carlo Bozzolini (actif à Florence dans la seconde moitié du XVIIIe siècle) avait continué de prolonger le doute sur l’attribution de notre peinture. La description sous la composition gravée la renvoyait à Volterrano, ce qui n’a rien d’étonnant, tant la manière de cette peinture évoque celle du grand peintre. La tradition familiale avait dû progressivement retenir le nom seul de Volterrano, puisque l’inventaire de 1765 (époque de la gravure) énonçait un « bagno di Diana del Volterrano ». La découverte récente d’un acte de paiement adressé à Cosimo Ulivelli a définitivement levé le voile sur son attribution et a également permis de révéler l'année d’exécution de cette peinture, réalisée en 1657 exactement (voir provenance).
En surgissant de l’ombre, et apparaissant au gré de nouvelles attributions dans les salles de ventes, le corpus de Cosimo Ulivelli se redessine peu à peu. Peintre très actif en son temps, on lui doit des décors de fresques d’églises florentines, comme le cycle des Sept Œuvres de miséricorde à l’Oratorio dei Santi Jacopo e Filippo. Il avait également participé à la décoration du plafond de la troisième galerie, galerie ouest des Offices. Ses compositions mythologiques sont aujourd’hui plus rares, mais un dessin passé en vente en 2008 à New York et provenant de la collection Horvitz traduisait le même dynamisme que notre composition en représentant les divinités Neptune et Amphitrite entourées de figures serpentines portant encore les héritages de l’élégant maniérisme florentin du siècle précédent (voir The Jeffrey E. Horvitz Collection of Italian Drawings, Sotheby's New York: 23 janvier 20018, n°62, reproduit).
Nous remercions la Prof. Francesca Baldassari d'avoir confirmé l'attribution de notre tableau à Cosimo Ulivelli sur examen photographique, ainsi que pour les informations contenues dans cette notice.
Having previously been attributed to both Francesco Furini (1600-1646) and Baldassare Franceschini, called Il Volterrano (1611-1686), this impressive composition of Diana discovering Callisto’s Pregnancy has now be definitively given to Cosimo Ulivelli, a pupil of Volterrano and a native of Pisa.
The provenance of the present work is precisely documented in the Florence archives. In the 17th Century it adorned the palace of the powerful Galli Tassi Family on the via Pandolfi, Florence, where, as we can deduce from it’s comparable dimensions, it hung as a pendant to Francesco Furini’s Helias and the nymphs, now in the Uffizi. When Count Agnolo Galli Tasso acquired the palace in 1630 he immediately filled it with works by renowned contemporary masters, notably seeking the assistance of the great patron Cassiano del Pozzo. The misattribution of the present painting is due to the various Tasso family inventories of the 18th and 19th Centuries, where it was first given to Volterrano and then to Furini, certainly a result of its association with the pendant. An engraving by Jean-François Ravenet after a drawing of the artist Carlo Bozzolini (active in Florence in the second half of the XVIIIth century) had continued to cast the doubt on the attribution of our painting. The description under the engraved composition referred to Volteranno, which is not surprising, given how much the manner of this painting evokes that of the great painter. The family tradition had progressively only kept the name of Volteranno, as the 1765 inventory (at the time of the engraving) indicates a “bagno di Diana del Volterrano”. The recent discovery of a note of payment addressed to Cosimo Ulivelli has finally laid to rest these problems of attribution and has allowed 1657 to be established as the definitive date of execution (see provenance).
Rising out of obscurity and forming gradually as paintings newly attributed to him appear in the sale rooms, Cosimo Ulivelli’s corpus is slowly being redefined. A very active painter of his day, we owe him the decor of many Florentine churches, such as the cycle of the Acts of Mercy in the Oratorio dei Santi Jacopo e Filippo. He was also responsible for decorating the ceiling in the third gallery in the West wing of the Uffizi. Today, his mythological compositions are more rare, though a drawing showing the same dynamism as the present painting depicting the gods Neptune and Amphitrite surrounded by serpentine figures marked by the legacy of the elegant Florentine mannerism of the previous century was sold from the Jeffrey E. Horvitz Collection of Italian Drawings, Sotheby’s, New York, 23 January 2018, lot 62.
We would like to thank Professor Francesca Baldassari for having confirmed the attribution on the basis of photographs, and for her help in compiling this entry.