D'après Fernand Léger (1881-1955)
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D'après Fernand Léger (1881-1955)

Les Femmes au perroquet sur fond rouge

细节
D'après Fernand Léger (1881-1955)
Les Femmes au perroquet sur fond rouge
signé, numéroté et avec le cachet du fondeur 'F. LEGER I/II' (en bas à droite)
bronze peint
81 x 119.5 x 10 cm.
Conçu vers 1951 et exécuté ultérieurement

signed, numbered and stamped with the foundry mark 'F. LEGER I/II' (lower right)
painted bronze
31 7/8 x 47 x 3 7/8 in.
Conceived circa 1951 and executed at a later date
来源
Paul Haim (commandité auprès de la succession de l'artiste)
Puis par descendance au propriétaire actuel
出版
ReConnaître, Fernand Léger, la céramique, cat. exp., Musée National Fernand Léger, Biot, 2000, p. 56, no. 34 (la version en céramique illustrée en couleurs, p. 31).
Y. Brunhammer, Fernand Léger, L'Œuvre monumental, Milan, 2005, p. 213, no 166 (une autre version en bronze peint illustrée en couleurs, p. 159).
注意事项
Lot transferred to an outside warehouse. Thank you for contacting our service Post Sale (Sandra Balzani - postsaleParis@christies.com +33 (0) 1 40 76 84 10) in order to organize the collection of your lot.
更多详情
La collection de Paul Haim renferme deux impressionnantes œuvres de Fernand Léger, qui abordent l'un de ses sujets emblématiques des années cinquante : la femme au perroquet. L'une, un scintillant feu d'artifice de couleurs, est une mosaïque monumentale de 3,70 mètres de large ; l'autre, une variation de moindre amplitude sur le même thème (1,20 mètre), exécutée en bronze. Insatisfait de la patine de cette dernière, Paul Haim l'avait faite repeindre avec l'accord du musée de Biot, et selon le code de couleurs (noir-blanc-rouge) employé par Léger dans une version antérieure en céramique, dont un exemplaire réside à Biot.
La composition et le sujet de ces femmes au perroquet sont dérivés d'un chef-d'œuvre de l'entre-deux-guerres intitulé Composition aux perroquet (1935-1939, Bauquier, no. 881; coll. Musée National d'Art Moderne, Paris). Dans ce tableau-manifeste qui frise, déjà, l'envergure de la peinture murale, Léger pose les jalons de l'art monumental qui dominera son art d'après-guerre. Dès lors, les contrastes des motifs, des formes et des couleurs vont dialoguer sur une échelle colossale et les personnages mis en scène viendront, quant à eux, célébrer la vie pour mieux participer au nouveau spectacle du « monde extérieur ». En 1939, Léger confie à un ami : « Nous sommes tous parvenus à une réalité, une réalité de l'intérieur – mais une autre est peut-être possible, à l'extérieur... Ce qu'il y a de nouveau dans ce genre de grand tableau, c'est cette intensité dix fois plus forte que celle de ses prédécesseurs. On peut obtenir cette intensité en appliquant des contrastes – des tons purs et des ensembles de formes... C'est la clé de la grande composition » (in C. Lanchner, Fernand Léger, cat. exp., The Museum of Modern Art, New York, 1998, p. 145).
En réalité, les deux petits perroquets qui figurent dans l'œuvre de 1936-39 ont été intégrés au tableau à la dernière minute, pour y apporter une touche de couleur et stimuler le regard. Malgré leur taille modeste, la présence inattendue de ces oiseaux tropicaux domine pourtant cette toile à laquelle ils prêtent leur nom. Léger traite à nouveau le thème du perroquet dans deux grands tableaux qu'il peint après son arrivée à New York : La Femme au perroquet, 1941, et Les Deux Femmes au perroquet, 1942 (Bauquier, nos. 1087 et 1088 respectivement). On retrouve dans la mosaïque et le bronze de la collection Paul Haim plusieurs éléments de cette peinture de 1942 : notamment la pose des deux femmes et du perroquet, le tronc d'arbre et le feuillage. Dans les deux cas, le volatile, disproportionné, gagne en ampleur pour prévaloir sur l'ensemble. Léger dispose les femmes, le perroquet et la végétation les uns devant les autres, le long d'un vaste paysage au format horizontal. Comme dans les versions des années quarante, il y glisse sur le côté droit une clôture, des fleurs et une colombe. Avec leur faune et leur flore luxuriantes (dont cette colombe qui évoque les oiseaux de la paix de Picasso), ces Femmes au perroquet peuplées de nymphes gauguiniennes à la peau brune (du moins, dans la mosaïque), évoquent un paradis arcadien ; un hymne à la nature dans ce qu'elle a de plus idyllique. Cette aquarelle constitue sans doute l'é
tude initiale d'une lithographie (Saphire, no. 119) et d'un imposant haut-relief en céramique conçu vers 1951 et dont le présent lot en est l'émanation en bronze. Dans ces versions finales de la composition, Léger élimine la plante en fleurs et la colombe du côté droit, pour les remplacer par une troisième figure féminine, qu'il représente assise sur la clôture, tenant dans sa main une fleur étoilée. Les Femmes au perroquet est la première œuvre monumentale que Léger exécute en céramique. C'est à travers ce genre de pièce qu'il réalisera enfin son rêve de « grands tableaux ». Le symbole du perroquet, qui revêtait peut-être une signification particulière pour l'artiste, constitue bien l'un des motifs récurrents de cette quête.

Amongst the Léger works in Paul Haim’s collection, are two impressive works that explore one of the artist’s most iconic subject matters of the 1950s, women with a parrot, Les femmes au perroquet. One is a 3,70 meter wide monumental mosaic mural, offering a firework of dazzling colours, whilst the other is a smaller variation of Les femmes au perroquet (1,20 meter wide), executed in bronze. Following Paul Haim’s discontent with the latter’s patina, it was painted under the Biot museum’s supervision, following the three-colour code (black-white-red) used by Léger in his ceramic mural version of the same composition, an example of which can be found in Biot.
Undoubtedly, the composition and subject of Les femmes au perroquet, derive from that of his masterwork of the pre-war period, Composition au perroquets, 1935-39 (Bauquier, no. 881; coll. Musée National d'Art Moderne, Paris). In that monumental, mural-size painting Léger created the paradigm for the pictorial conception that would take precedence in his art for the remainder of career, and see fruition in his great post-war compositions. Visual contrasts in terms of imagery, forms and color would henceforth interact on a huge scale. His figure subjects would be active and life-affirming, and participate in a new "outdoors" reality. Léger wrote to a friend in 1939: "We have all achieved a reality, an indoor reality - but there is perhaps another one possible, more outdoors...The new thing in this type of big picture is an intensity ten times greater than its predecessors. We can get this intensity by the application of contrasts--pure tones and groupings of form...That is the solution for the big picture" (in C. Lanchner, Fernand Léger, exh. cat., The Museum of Modern Art, New York, 1998, p. 145). The two parrots are among the smallest of the elements in the 1936-39 composition - in fact, Léger added them at the last minute to serve as color accents and points of visual focus. Their unexpected presence, however, had the effect of dominating the picture, to which they gave its title. Léger used the parrot motif again in two large compositions he painted following his arrival in New York:
La femme au perroquet, 1941, and Les deux femmes au perroquet, 1942 (Bauquier, nos. 1087 and 1088, respectively). From the latter, Léger borrowed the poses of the two women and the parrot, as well as the tree-trunk and leaf forms, and reprised them in both the mosaic and painted bronze of the Paul Haim collection. In both works the parrot seems to be the composition’s protagonist, given the disproportionately large scale used by Léger for the bird. He placed the women and parrot in an extensive and layered horizontal landscape format, in which he extended the right-hand side to include a fence, flowers and a dove in the 1940s compositions. Les femmes au perroquet may be seen as a paean to nature in its most idyllic, Arcadian aspect, replete with nymphs in the form of dark-skinned, Gauguinesque native women – as seen in the mosaic -, flora and fauna, including a Picasso-like dove as a symbol of peace. This watercolour appears to have been the initial idea or study for a lithograph (Saphire, no. 119) and a large ceramic relief of which the present lot is a bronze version. In these final versions of the composition, Léger eliminated the flowering plant and dove from the right side, and in their place substituted a third girl, who sits on the fence, holding an aster-like flower. The ceramic relief Les femmes au perroquet was Léger's first large-scale work in this medium. In works of this kind, Léger ultimately fulfilled his aspirations for "the big picture." The symbol of the parrot, which may have possessed some private meaning for the artist, remained a constant motif in this search. Léger wrote that his polychromed sculpture "marks a very definite evolution toward the goal of integration with architecture. This has been a preoccupation with me from the beginning, but I commenced gradually, using my easel painting as a point of departure. Now a mural art can be defined, with all its possibilities; a static or dynamic role; its uses for either the exterior or interior of buildings" (quoted in P. de Francia, Fernand Léger, New Haven, 1983, p. 246).

荣誉呈献

Pierre Martin Vivier
Pierre Martin Vivier

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