拍品专文
Courbes et contre-courbes équilibrées, finesse et précision de la sculpture généreuse mais néanmoins élégante caractérisent cette paire de consoles qui symbolisent ce goût d’une époque alors tournée vers le faste. La table-console a en effet permis de livrer certains des plus beaux exemples du travail du bois sculpté. Meuble apparu à la fin du XVIIe siècle, il était souvent placé entre deux fenêtres et servait de présentoir à des objets précieux tels que des vases, des objets montés ou des bronzes.
Notre paire de consoles est caractéristique du style rocaille par sa richesse et sa profusion décorative. Son dessin est particulièrement remarquable par ses figures exécutées en ronde-bosse, témoignant du soin extrême apporté à sa réalisation. La grande variété des motifs sculptés tels que les figures animales, les puissantes volutes, les glands et les feuilles de chêne forment un répertoire iconographique abouti, célébrant la chasse. Le sujet ainsi traité de manière très naturaliste nous amène à dater nos consoles vers les années 1755, moment où le rocaille tend à s’assagir devenant beaucoup plus doux, moins fantasmé et chimérique. La structure générale reste très mouvementée, la noix d’entretoise est encore asymétrique cependant les motifs qui ornent la ceinture viennent se répondre apportant un équilibre visuel. Le traitement des pieds en volutes écrasées et inversées est ici très atypique. Une console tout à fait comparable à notre présent lot, très probablement réalisée par la même main tant l’iconographie et la structure en sont proches, se trouve aujourd’hui conservée au Detroit Institute of Arts (Inv. 49.339). Nous retrouvons en effet ce décor complètement naturaliste et réaliste composé d’oiseaux, de larges feuilles de chêne et d’une scène de chasse à l’entretoise représentant l’hallali du cerfs.
Enfin, une console particulièrement proche provenant des anciennes collections de François Coty fut présentée à la vente chez Christie's, Paris, le 30 septembre 2003, lot 407.
Le modèle de nos consoles préfigure celui des consoles bien connues et documentées du plus pur style rocaille symétrisé réalisées d’après les dessins du célèbre architecte Pierre Contant d’Ivry. Parmi les menuisiers les plus talentueux et dont nous avons retrouvé l’estampille sur ce type de pièces citons Nicolas-Quinibert Foliot. Il réalisera en effet quelques-unes de ces plus belles consoles et notamment tout un ensemble sculpté comprenant table-console, petite console et miroir en trumeau pour la salle des tapisseries du palais du baron Bernstorff à Copenhague, toujours exécutées d’après les dessins de Contant d’Ivry (G.B. Pallot, L’art du siège au XVIIIe siècle en France, Paris, 1987, p. 166, ill.). Une paire de ces emblématiques consoles provenant des collections du comte de Rosebery à Mentmore fut d’ailleurs présentée lors de sa fameuse vente chez Sotheby’s Parke Bernet le 18 mai 1977, lot 102.
Notre paire de consoles est caractéristique du style rocaille par sa richesse et sa profusion décorative. Son dessin est particulièrement remarquable par ses figures exécutées en ronde-bosse, témoignant du soin extrême apporté à sa réalisation. La grande variété des motifs sculptés tels que les figures animales, les puissantes volutes, les glands et les feuilles de chêne forment un répertoire iconographique abouti, célébrant la chasse. Le sujet ainsi traité de manière très naturaliste nous amène à dater nos consoles vers les années 1755, moment où le rocaille tend à s’assagir devenant beaucoup plus doux, moins fantasmé et chimérique. La structure générale reste très mouvementée, la noix d’entretoise est encore asymétrique cependant les motifs qui ornent la ceinture viennent se répondre apportant un équilibre visuel. Le traitement des pieds en volutes écrasées et inversées est ici très atypique. Une console tout à fait comparable à notre présent lot, très probablement réalisée par la même main tant l’iconographie et la structure en sont proches, se trouve aujourd’hui conservée au Detroit Institute of Arts (Inv. 49.339). Nous retrouvons en effet ce décor complètement naturaliste et réaliste composé d’oiseaux, de larges feuilles de chêne et d’une scène de chasse à l’entretoise représentant l’hallali du cerfs.
Enfin, une console particulièrement proche provenant des anciennes collections de François Coty fut présentée à la vente chez Christie's, Paris, le 30 septembre 2003, lot 407.
Le modèle de nos consoles préfigure celui des consoles bien connues et documentées du plus pur style rocaille symétrisé réalisées d’après les dessins du célèbre architecte Pierre Contant d’Ivry. Parmi les menuisiers les plus talentueux et dont nous avons retrouvé l’estampille sur ce type de pièces citons Nicolas-Quinibert Foliot. Il réalisera en effet quelques-unes de ces plus belles consoles et notamment tout un ensemble sculpté comprenant table-console, petite console et miroir en trumeau pour la salle des tapisseries du palais du baron Bernstorff à Copenhague, toujours exécutées d’après les dessins de Contant d’Ivry (G.B. Pallot, L’art du siège au XVIIIe siècle en France, Paris, 1987, p. 166, ill.). Une paire de ces emblématiques consoles provenant des collections du comte de Rosebery à Mentmore fut d’ailleurs présentée lors de sa fameuse vente chez Sotheby’s Parke Bernet le 18 mai 1977, lot 102.