拍品专文
Portant la signature d’Etienne Lenoir, célèbres horlogers de père en fils sous le règne de Louis XV, notre pendule traduit l’appétence pour les scènes mythologiques dans les intérieurs français de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Cette représentation de l’enlèvement de la princesse Europe témoigne tout autant du goût prononcé pour l’ornementation rocaille dans le mobilier et les objets d’art décoratif de cette époque : Europe se maintient au sommet de la pendule grâce à une guirlande de fleurs tandis que Zeus, métamorphosé en taureau en bronze patiné, soutient le cadran émaillé sur une base ornée de motifs rocaille. Cette fameuse scène de rapt, sujet de prédilection de Jean-Joseph Saint-Germain, s’illustre dans des œuvres importantes que signe le bronzier avec l’horloger Gille l’Ainé, telle une pendule appartenant au Musée du Louvre et conservée dans les collections du château de Versailles (inv. OA 5168). Si deux pendules similaires signées Robert Osmond sont présentées au Getty Museum de Los Angeles (inv. 73.DB.85) et au château de Johannisburg (Aschaffenburg, Allemagne), un modèle s’en rapprochant est répertorié dans les collections de S. M. la Reine d’Angleterre (Royal Collection Trust, RCIN 2822). Certains furent également proposés aux enchères par la maison Christie’s (Londres, 9 décembre 1993, lot 180 ; Monaco, 16 juin 1990 lot 218 et 167), Sotheby’s (Paris, 9 novembre 2012, lot 89) ou encore Tajan (Paris, 20 juin 2000, lot 117).