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拍品专文
Hoolian (2013) est l’une des six sculptures en bronze créées par Sarah Lucas pour la Biennale de Venise en 2013. Exposée dans le jardin de sculptures du pavillon central, cette série faisait partie de l’exposition « The Encyclopaedic Palace », organisée par Massimiliano Gioni. Les œuvres ont été moulées à partir de collants rembourrés, un médium que Lucas avait déjà exploré dans ses séries sexuellement provoquantes « Bunnies » et « NUDs ». Avec Hoolian, nous sommes en présence de bronze épurés, dont les courbes organiques et brillantes rappellent les œuvres de Constantin Brâncuși.
Après avoir parcouru l’Europe en auto-stop pendant son adolescence, Lucas a étudié au Goldsmiths College. Elle s’est fait connaître dans les années 1990. Son premier grand projet a été « The Shop », dans l’Est de Londres, où elle vendait des porte-clés, des t-shirts, des cendriers et d’autres objets réalisés à la main à l’aide de sa compagne Tracey Emin. Avec Damien Hirst, Gary Hume et bien d’autres, elles faisaient partie d’une génération connue sous le nom de « YBA » (Young British Artists). Subversifs et irrévérencieux, ces artistes cherchaient avant tout à choquer leur public. Lucas était considérée comme l’une des plus provocatrices d’entre eux.
Expérimentant tour à tour les domaines de la sculpture, de la photographie et de l’installation, Lucas place la nudité, le sexe et le corps humain au centre de sa pratique. Elle a travaillé avec des matériaux de récupération, allant de la nourriture aux cigarettes, en passant par les journaux et les meubles. C’est à l’époque où elle travaillait au « Shop » qu’elle a découvert le potentiel infini des collants. « J’ai réalisé une pieuvre avec des collants bourrés de papier journal », explique-t-elle. « Et j’ai vraiment aimé ça. Je me suis dit que les collants possédaient une dimension sexy. J’ai donc décidé d’en faire quelque chose d’autre ». [1]
En adoptant le bronze, un matériau à l’histoire riche, Lucas a lancé un défi quasi-féministe à un canon jusqu’alors dominé par les hommes « La fragilité des « NUDs » m’a incitée à trouver un moyen de les rendre plus durs, et c’est à ce moment-là que j’ai commencé à expérimenter le bronze, qui les reliait à toute une lignée de sculptures abstraites ». [2] À la fois séduisante et surréaliste, Hoolian offre un nouveau territoire d’expression à ce matériau.
[1] S. Lucas, citée dans M. Collings, Sarah Lucas, Londres, 2002, p. 89.
[2] S. Lucas, citée dans “It’s Raining Stones: Sarah Lucas in Conversation with Massimiliano Gioni”, dans Sarah Lucas: Au Naturel, catalogue d’exposition, New Museum, New York, 2019, p. 21.
Hoolian (2013) is one of six bronze sculptures created for Sarah Lucas’ presentation at the Venice Biennale in 2013. Displayed in the sculpture garden of the Central Pavilion, they formed part of the exhibition ‘’The Encyclopaedic Palace’’ curated by Massimiliano Gioni. The works were cast from stuffed tights: a medium that Lucas had previously explored in her sexually-provocative ''Bunnies'' and ''NUDs.'' Here, however, they are transformed into sleek bronze forms, their gleaming organic curves reminiscent of works by Constantin Brâncuși.
After hitchhiking around Europe as a teenager, Lucas studied at Goldsmiths College. She came to prominence in the 1990s. Her first major project was “The Shop” in East London, where she sold handmade keyrings, t-shirts, ashtrays and other items with fellow artist Tracey Emin. Both, along with Damien Hirst, Gary Hume and others, were part of a generation known as the ‘’YBAs’’ (Young British Artists). They were subversive and irreverent, seeking to shock their audiences. Lucas was regarded as one of the wildest.
Working across sculpture, photography and installation, Lucas places nudity, sex and the human body at the center of her practice. She has worked with found materials ranging from food to cigarettes to newspapers and furniture. She first discovered the potential of tights during her days in “The Shop”. “I made an octopus out of tights stuffed with newspaper,” she explained. “And I really liked it. I thought, “Tights are sexy, in a way. So I’ll do something else with them.” [1]
In embracing bronze—a material with a rich history—Lucas posed a feminist challenge to a male-dominated canon. She explains that the “fragility” of the "NUDs" “prompted me to find a way to make them harder, and that’s when I started experimenting with bronze, which connected them to a whole lineage of abstract sculpture.” [2] Both seductive and surreal, Hoolian stakes out new territory for the medium.
[1] S. Lucas, quoted in M. Collings, Sarah Lucas, London, 2002, p. 89.
[2] S. Lucas, quoted in ‘‘It’s Raining Stones: Sarah Lucas in Conversation with Massimiliano Gioni’’, in Sarah Lucas: Au Naturel, exhibition catalog, New Museum, New York, 2019, p. 21.
Après avoir parcouru l’Europe en auto-stop pendant son adolescence, Lucas a étudié au Goldsmiths College. Elle s’est fait connaître dans les années 1990. Son premier grand projet a été « The Shop », dans l’Est de Londres, où elle vendait des porte-clés, des t-shirts, des cendriers et d’autres objets réalisés à la main à l’aide de sa compagne Tracey Emin. Avec Damien Hirst, Gary Hume et bien d’autres, elles faisaient partie d’une génération connue sous le nom de « YBA » (Young British Artists). Subversifs et irrévérencieux, ces artistes cherchaient avant tout à choquer leur public. Lucas était considérée comme l’une des plus provocatrices d’entre eux.
Expérimentant tour à tour les domaines de la sculpture, de la photographie et de l’installation, Lucas place la nudité, le sexe et le corps humain au centre de sa pratique. Elle a travaillé avec des matériaux de récupération, allant de la nourriture aux cigarettes, en passant par les journaux et les meubles. C’est à l’époque où elle travaillait au « Shop » qu’elle a découvert le potentiel infini des collants. « J’ai réalisé une pieuvre avec des collants bourrés de papier journal », explique-t-elle. « Et j’ai vraiment aimé ça. Je me suis dit que les collants possédaient une dimension sexy. J’ai donc décidé d’en faire quelque chose d’autre ». [1]
En adoptant le bronze, un matériau à l’histoire riche, Lucas a lancé un défi quasi-féministe à un canon jusqu’alors dominé par les hommes « La fragilité des « NUDs » m’a incitée à trouver un moyen de les rendre plus durs, et c’est à ce moment-là que j’ai commencé à expérimenter le bronze, qui les reliait à toute une lignée de sculptures abstraites ». [2] À la fois séduisante et surréaliste, Hoolian offre un nouveau territoire d’expression à ce matériau.
[1] S. Lucas, citée dans M. Collings, Sarah Lucas, Londres, 2002, p. 89.
[2] S. Lucas, citée dans “It’s Raining Stones: Sarah Lucas in Conversation with Massimiliano Gioni”, dans Sarah Lucas: Au Naturel, catalogue d’exposition, New Museum, New York, 2019, p. 21.
Hoolian (2013) is one of six bronze sculptures created for Sarah Lucas’ presentation at the Venice Biennale in 2013. Displayed in the sculpture garden of the Central Pavilion, they formed part of the exhibition ‘’The Encyclopaedic Palace’’ curated by Massimiliano Gioni. The works were cast from stuffed tights: a medium that Lucas had previously explored in her sexually-provocative ''Bunnies'' and ''NUDs.'' Here, however, they are transformed into sleek bronze forms, their gleaming organic curves reminiscent of works by Constantin Brâncuși.
After hitchhiking around Europe as a teenager, Lucas studied at Goldsmiths College. She came to prominence in the 1990s. Her first major project was “The Shop” in East London, where she sold handmade keyrings, t-shirts, ashtrays and other items with fellow artist Tracey Emin. Both, along with Damien Hirst, Gary Hume and others, were part of a generation known as the ‘’YBAs’’ (Young British Artists). They were subversive and irreverent, seeking to shock their audiences. Lucas was regarded as one of the wildest.
Working across sculpture, photography and installation, Lucas places nudity, sex and the human body at the center of her practice. She has worked with found materials ranging from food to cigarettes to newspapers and furniture. She first discovered the potential of tights during her days in “The Shop”. “I made an octopus out of tights stuffed with newspaper,” she explained. “And I really liked it. I thought, “Tights are sexy, in a way. So I’ll do something else with them.” [1]
In embracing bronze—a material with a rich history—Lucas posed a feminist challenge to a male-dominated canon. She explains that the “fragility” of the "NUDs" “prompted me to find a way to make them harder, and that’s when I started experimenting with bronze, which connected them to a whole lineage of abstract sculpture.” [2] Both seductive and surreal, Hoolian stakes out new territory for the medium.
[1] S. Lucas, quoted in M. Collings, Sarah Lucas, London, 2002, p. 89.
[2] S. Lucas, quoted in ‘‘It’s Raining Stones: Sarah Lucas in Conversation with Massimiliano Gioni’’, in Sarah Lucas: Au Naturel, exhibition catalog, New Museum, New York, 2019, p. 21.