拍品專文
Plusieurs des meilleurs et des plus originaux photographes primitifs français ont en commun d'avoir reçu une formation de peintre. Dans les années 1840, l'atelier de Paul Delaroche comptait parmi ses élèves, Charles Nègre, Henri le Secq, Roger Fenton et Gustave Le Gray. Dans une certaine mesure, on peut affirmer que Le Gray s'est appuyé, dans son travail photographique, sur la maîtrise de l'esquisse acquise de cet enseignement pour élaborer ses prises de vue.
La forêt de Fontainebleau, facilement accessible par le train de Paris, est un lieu propice à l'expression artistique de Gustave Le Gray. Ses photographies de la forêt de Fontainebleau et en particulier l'épreuve présentée ici, incarnent véritablement cette idée de tradition propre à la peinture française du XIXème siècle:
"un sujet pictural classique, symbolique, que l'artiste isole, qu'il met en valeur par la profondeur de l'arrière-plan et qu'il sculpte par la lumière et la couleur. L'image s'impose au regard avec la brutale évidence de sa beauté.(...) Vers 1855-1856 [...]il produit ses oeuvres les plus spectaculaires, principalement au moyen du négatif sur verre au collodion qu'il a mis au point. Il continue à photographier la forêt de Fontainebleau, mais d'une manière toute différente. Le choix des sujets et des points de vue tend à la simplification, à l'épurement, se limitant aux études d'arbres isolés, entiers ou en détail : la vigueur du cadrage, le plus grand format, la sensibilité et la finesse du collodion, la subtilité de la lumière dont il saisit les moindres vibrations, font de ces morceaux les références absolues d'un genre que d'autres, comme Quinet et Famin, déclineront ensuite avec une agréable habileté." (in. S.Aubenas, Gustave Le Gray 1820-1884, Bibliothèque nationale de France, Gallimard, 2002)
La forêt de Fontainebleau, facilement accessible par le train de Paris, est un lieu propice à l'expression artistique de Gustave Le Gray. Ses photographies de la forêt de Fontainebleau et en particulier l'épreuve présentée ici, incarnent véritablement cette idée de tradition propre à la peinture française du XIXème siècle:
"un sujet pictural classique, symbolique, que l'artiste isole, qu'il met en valeur par la profondeur de l'arrière-plan et qu'il sculpte par la lumière et la couleur. L'image s'impose au regard avec la brutale évidence de sa beauté.(...) Vers 1855-1856 [...]il produit ses oeuvres les plus spectaculaires, principalement au moyen du négatif sur verre au collodion qu'il a mis au point. Il continue à photographier la forêt de Fontainebleau, mais d'une manière toute différente. Le choix des sujets et des points de vue tend à la simplification, à l'épurement, se limitant aux études d'arbres isolés, entiers ou en détail : la vigueur du cadrage, le plus grand format, la sensibilité et la finesse du collodion, la subtilité de la lumière dont il saisit les moindres vibrations, font de ces morceaux les références absolues d'un genre que d'autres, comme Quinet et Famin, déclineront ensuite avec une agréable habileté." (in. S.Aubenas, Gustave Le Gray 1820-1884, Bibliothèque nationale de France, Gallimard, 2002)