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Peint en 1931, Le nu à Peyra-Cava fait partie d'une série d'œuvres que Marc Chagall réalise dans des paysages divers français à partir de la deuxième moitié des années 1920.
Baigné de l’air frais des bois des hauteurs des Alpes-Maritimes, le présent tableau évoque le bref séjour du peintre accompagné de sa femme Bella et de sa fille Ida dans cette région. Lui rappelant vraisemblablement les couleurs et les senteurs des forêts russes, cette atmosphère le conduit à installer le nu de dos au premier plan de la composition, élisant domicile dans le paysage.
Dans cette peinture d’une grande subtilité, intérieur et extérieur se confondent. Vu d’une fenêtre ouverte, le paysage que l’on croit reconnaître au loin, ainsi que le ciel d’une extrême douceur et transparence, ne peuvent que présager protection et sérénité, en ces temps qui s’annoncent par ailleurs peu cléments.
"Chagall ne descend pas dans son paysage, il le survole, comme ensorcelé, rêvant d'amour éveillé."
L. Venturi cité in F. Meyer, Marc Chagall, Life and Work, 1963, p. 381.
Painted in 1931, Le nu à Peyra-Cava, belongs to a series of works that Marc Chagall created in various French landscapes from the late nineteen-twenties.
Infused with the fresh air of the woods high up in the Alpes-Maritimes, Le nu à Peyra-Cava brings the painter back to his brief stay in the region, accompanied by his wife Bella and his daughter Ida. In all likelihood, this atmosphere reminded him of the colours and scents of the Russian forests, leading him to place his nude in the foreground of the landscape.
In this painting of great subtlety, interior and exterior are merged. Seen from an open window, the landscape in the distance, together with its extremely soft and transparent sky, foretell protection and tranquillity, in the knowledge, moreover, that the times to come promise to be inclement.
"Chagall does not descend into his landscape, he views it from afar, as if spellbound, dreaming of love with open eyes."
L. Venturi quoted in F. Meyer, Marc Chagall, Life and Work, 1963, p. 381.