Lieux fuyants (Peinture)
細節
Nicolas de Staël (1914-1955)
Lieux fuyants (Peinture)
signé 'Staël' (en bas à gauche); signé, titré et daté 'Nicolas de Staël 1949 "LIEUX FUYANTS"' (au dos)
huile sur toile
38 x 55.5 cm.
Peint en 1949.
signed 'Staël' (lower left); signed, titled and dated 'Nicolas de Staël 1949 "LIEUX FUYANTS"' (on the reverse)
oil on canvas
15 x 21 7/8 in.
Painted in 1949.
Lieux fuyants (Peinture)
signé 'Staël' (en bas à gauche); signé, titré et daté 'Nicolas de Staël 1949 "LIEUX FUYANTS"' (au dos)
huile sur toile
38 x 55.5 cm.
Peint en 1949.
signed 'Staël' (lower left); signed, titled and dated 'Nicolas de Staël 1949 "LIEUX FUYANTS"' (on the reverse)
oil on canvas
15 x 21 7/8 in.
Painted in 1949.
來源
Knoedler & Co., New York
Collection Onstad-Talley, New York
Vente anonyme, Sotheby's, Londres, 28 juin 1984, lot 543
Waddington Galleries/Knoedler & Co., New York
Vente anonyme, Drouot, Paris, 5 décembre 1986, lot 92
Vente anonyme, Sotheby's, Londres, 1er décembre 1988, lot 631
Galerie Tega, Milan
Acquis auprès de celle-ci par le propriétaire actuel
Collection Onstad-Talley, New York
Vente anonyme, Sotheby's, Londres, 28 juin 1984, lot 543
Waddington Galleries/Knoedler & Co., New York
Vente anonyme, Drouot, Paris, 5 décembre 1986, lot 92
Vente anonyme, Sotheby's, Londres, 1er décembre 1988, lot 631
Galerie Tega, Milan
Acquis auprès de celle-ci par le propriétaire actuel
出版
R. Berger, "Perspectives de l'art abstrait ", in XXè siècle, Paris, juin 1967, pp. 65-68 (illustré p. 66).
F. de Staël, Nicolas de Staël, Catalogue Raisonné de l'oeuvre peint, Neuchâtel, 1997, No. 194 (illustré en couleurs p. 261).
F. de Staël, Nicolas de Staël, Catalogue Raisonné de l'oeuvre peint, Neuchâtel, 1997, No. 194 (illustré en couleurs p. 261).
展覽
Parme, Fondazione Magnani Rocca. Nicolas de Staël, avril-juillet 1994, No. 15 (illustré en couleurs au catalogue d'exposition).
Conegliano, Palazzo Sarcinelli, Da Monet a Morandi, avril 1997-juin 1998 (illustré en couleurs au catalogue d'exposition p. 105).
Conegliano, Palazzo Sarcinelli, Da Monet a Morandi, avril 1997-juin 1998 (illustré en couleurs au catalogue d'exposition p. 105).
注意事項
Artist's Resale Right ("droit de Suite").
If the Artist's Resale Right Regulations 2006 apply to this lot, the buyer also agrees to pay us an amount equal to the resale royalty provided for in those Regulations, and we undertake to the buyer to pay such amount to the artist's collection agent.
更多詳情
Le tournant de la décennie 1950 est pour Nicolas de Staël celui du travail de la matière en profondeur, creusant la couleur par couches empâtées. Sculptés au gré du geste du peintre, à la truelle et au couteau, les pigments s’accrochent à la toile en blocs sédimentés. Ses Lieux fuyants de 1949 se présentent ainsi à l’œil comme un camaïeu maçonné de verts, du vert-de gris à l’olive, du vert pomme au sapin. Dans les interstices, apparaît le génie coloriste de Staël : des touches de rouge, jaune, blanc qui font ressortir au premier plan les empâtements chromatiques lumineux.
Lieux fuyants participe au renouvellement permanent qui habite l’œuvre du peintre : il abandonne en 1949 la linéarité de ses bâtons rompus pour travailler la peinture en surfaces. S’en suit un regain d’intérêt. Il signe avec Jacques Dubourg à Paris, expose avec Rothko à la Sydney Janis Gallery à New York, en 1950 ; entre la même année dans les collections du Centre Pompidou. Cette reconnaissance s’accompagne toutefois pour Staël d’un sentiment grandissant d’incompréhension. Rejetant la dichotomie triomphante entre abstraction et figuration, il écrit alors à Bernard Dorival, directeur du Musée national d’art moderne : « Merci de m’avoir écarté du ‘gang de l’abstraction avant’. [...] Vous me faites espérer qu’un jour mes amis s’apercevront recevoir les images de la vie en masses colorées et pas autrement, à mille vibrations » (Lettre à Bernard Dorival, septembre 1950). Ses Lieux fuyants, qui cachent dans la matière la beauté d’un paysage, en sont une traduction plastique.
For Nicolas de Staël, the main thrust of the 1950s was his in-depth work with texture, digging into colour with thick coats and layers. Sculpted by the movements of the painter, working with a trowel and knife, the pigments stuck to the canvas in sediment-like blocks. Therefore, his Lieux Fuyants of 1949 appears to the eye to be a carved colour progression in greens, from grey-green to olive and from apple green to pine green. In the interstices, one can see the colour genius of de Staël: touches of red, yellow and white
highlight the thick layers of luminous colour in the foreground.
Lieux Fuyants reflects the constant renewal at work in the artist’s œuvre: in 1949 he abandoned the linear quality of his broken sticks to work on the surfaces of his painting, which brought renewed interest. He signed with Jacques Dubourg in Paris, exhibited with Rothko at the Sydney Janis Gallery in New York in 1950 and, that same year, his work became part of the collection at the Centre Pompidou. However, for de Staël, this recognition came with a growing sense of misunderstanding. Rejecting the prevailing dichotomy between abstraction and figuration, he wrote to Bernard Dorival, Director of the Musée National d’Art Moderne: “Thank you for having separated me from the ‘avant-abstraction gang’. [...] You give me hope that one day my friends will realise that they receive life’s images in coloured masses and not in any other way, with thousands of vibrations” (Letter to Bernard Dorival, September 1950). His Lieux Fuyants, whose texture conceals the beauty of a landscape, is a visual translation of that perception.
Lieux fuyants participe au renouvellement permanent qui habite l’œuvre du peintre : il abandonne en 1949 la linéarité de ses bâtons rompus pour travailler la peinture en surfaces. S’en suit un regain d’intérêt. Il signe avec Jacques Dubourg à Paris, expose avec Rothko à la Sydney Janis Gallery à New York, en 1950 ; entre la même année dans les collections du Centre Pompidou. Cette reconnaissance s’accompagne toutefois pour Staël d’un sentiment grandissant d’incompréhension. Rejetant la dichotomie triomphante entre abstraction et figuration, il écrit alors à Bernard Dorival, directeur du Musée national d’art moderne : « Merci de m’avoir écarté du ‘gang de l’abstraction avant’. [...] Vous me faites espérer qu’un jour mes amis s’apercevront recevoir les images de la vie en masses colorées et pas autrement, à mille vibrations » (Lettre à Bernard Dorival, septembre 1950). Ses Lieux fuyants, qui cachent dans la matière la beauté d’un paysage, en sont une traduction plastique.
For Nicolas de Staël, the main thrust of the 1950s was his in-depth work with texture, digging into colour with thick coats and layers. Sculpted by the movements of the painter, working with a trowel and knife, the pigments stuck to the canvas in sediment-like blocks. Therefore, his Lieux Fuyants of 1949 appears to the eye to be a carved colour progression in greens, from grey-green to olive and from apple green to pine green. In the interstices, one can see the colour genius of de Staël: touches of red, yellow and white
highlight the thick layers of luminous colour in the foreground.
Lieux Fuyants reflects the constant renewal at work in the artist’s œuvre: in 1949 he abandoned the linear quality of his broken sticks to work on the surfaces of his painting, which brought renewed interest. He signed with Jacques Dubourg in Paris, exhibited with Rothko at the Sydney Janis Gallery in New York in 1950 and, that same year, his work became part of the collection at the Centre Pompidou. However, for de Staël, this recognition came with a growing sense of misunderstanding. Rejecting the prevailing dichotomy between abstraction and figuration, he wrote to Bernard Dorival, Director of the Musée National d’Art Moderne: “Thank you for having separated me from the ‘avant-abstraction gang’. [...] You give me hope that one day my friends will realise that they receive life’s images in coloured masses and not in any other way, with thousands of vibrations” (Letter to Bernard Dorival, September 1950). His Lieux Fuyants, whose texture conceals the beauty of a landscape, is a visual translation of that perception.
榮譽呈獻
Laëtitia Bauduin