細節
Hans Hartung (1904-1989)
T52-5
signé et daté 'Hartung 52' (en bas à droite)
huile sur toile
116 x 89 cm.
Peint en 1952.
signed and dated 'Hartung 52' (lower right)
oil on canvas
45 5/8 x 35 in.
Painted in 1952.
來源
Galerie Louis Carré, Paris
Galerie Beyeler, Bâle
Vente anonyme, Sotheby's Londres, 5 avril 1990, lot 612
Acquis lors de cette vente par le propriétaire actuel
展覽
Bruxelles, Palais des Beaux-Arts, Hartung, mars-avril 1954.
Bâle, Galerie Beyeler, Abstrakte Maler, juin-juillet 1956.
Hanovre, Kestner-Gesellschaft; Stuttgart, Staatsgalerie Stuttgart; Berlin, Haus Am Waldsee; Haambourg, Kunsthalle; Nuremberg, Germanischen Nationalmuseum, Cologne, Kölnischer Kunstverein, Hans Hartung, 1956-1957, No. 50, p. 31.
Milan, Galleria Ruggerini e Zonca, Hartung, octobre-décembre 1990.
注意事項
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Représentant parmi les plus éloquents de l’Ecole de Paris et du mouvement de l’abstraction lyrique, Hans Hartung développe sa puissance stylistique et amplifie son rythme de création au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Réalisée en 1952, T52-5 s’inscrit dans le cadre de cette phase nouvelle et particulièrement prolifique.
La toile, vibrante et expressive, se caractérise par une utilisation affirmée du noir, ponctuée de masses chromatiques qui se déploient sur un arrière-plan bleu-vert faisant ressortir les nuances de jaune soufre, de brun et de vert plus foncé. La composition est marquée par la largeur du trait, évocation des grands aplats qui structurent les peintures de l’artiste jusqu’en 1955. Quant à l’élégant trait noir, il traduit la richesse de l’écriture calligraphique, considérée par James Johnson Sweeney comme une évocation puissante de l’espace abstrait : « il y a une telle vie dans les signes abstraits employés qu’ils semblent constamment être sur le point d’arriver à quelque chose que nous avons connu. Ils nous menacent constamment de ressembler à quelque chose mais ne le font jamais » (M. Rousseau et O. Domnick, préface de James Johnson Sweeney, Hans Hartung, Stuttgart, 1949).
T52-5 atteste de la fécondité des jeux de contrastes rendus possibles par l’utilisation du noir dans le processus créatif de l’artiste, une couleur qu’il affectionne particulièrement en raison de ses propriétés graphiques : « J’aime le noir. C’est sans doute ma couleur préférée. Un noir absolu, froid, profond, intense. Je l’ai très souvent employé associé à un fond très clair. J’aime ces couleurs qui permettent des contrastes forts : le trait, la ligne, les formes s’y détachent sans faiblesse ». Le chromatisme noir des traits s’associe ici aux masses de couleurs afin de renforcer la tension structurelle de la toile et de suggérer plusieurs plans ainsi que plusieurs intensités colorées. Ce faisant, les recherches plastiques de Hans Hartung viennent entrecouper ici celles conduites au même moment par celui qui fut l’un de ses plus proches condisciples (les deux artistes ont d’ailleurs échangé des œuvres) : Pierre Soulages.
One of the most eloquent representatives of the Paris School and the lyrical abstraction movement, Hans Hartung developed his stylistic power and accelerated his creative output after the Second World War. Made in 1952, T52-5 is part of this new and particularly prolific phase. An assertive use of black, punctuated by chromatic masses that unfold on a blue-green background highlighting shades of sulphur yellow, brown and dark green, characterises this vibrant, expressive work. Wide lines evoke the large flat planes that structured Hartung’s paintings until 1955. The elegant black line reflects the richness of calligraphy, considered by James Johnson Sweeney as a powerful evocation of abstract space: "there is such life in the abstract signs that they constantly seem to be on the verge of something we have known. They constantly threaten us with looking like something but never do" (M. Rousseau and O. Domnick, preface by James Johnson Sweeney, Hans Hartung, Stuttgart, 1949).
T52-5 attests to the fertile interplay of contrasts made possible by the use of black in Hartung's creative process. He particularly liked that colour because of its graphic properties. "I love black,” he said. “It's probably my favourite colour. An absolute, cold, deep, intense black. I have used it very often with a very light background. These colours allow strong contrasts: the line and shapes boldly stand out.” Here, the lines’ dark chromaticism is combined with masses of colours to heighten the painting’s structural tension and suggest several planes as well as several coloured intensities. In doing this, Hartung's visual experimentation intersects with that, at the same time, of one of his closest co- disciples (the two artists exchanged works): Pierre Soulages.