拍品專文
"C’est par nuit noire que j’ai découvert la vraie hauteur du ciel et que je suis retombée sur le trésor des fraisiers"
Manuscrit autographe signé. Epreuves finales avec la mention « bon à tirer ». Ce texte a été publié pour la première fois dans le numéro 13 de la revue L’Arbalète en 1948. Dirigé par Marc Barbezat, dont le nom est mentionné sur la première page au crayon, cette revue révèle Jean Genet, avec qui Violette Leduc nourrit une admiration réciproque. Il est vraisemblable que ce soit à travers Barbezat que cette dernière rencontre Genet, à qui elle dédie ce texte. Il faut attendre 2006 pour voir paraître la seconde édition de cette nouvelle, ce qui en fait l’un des textes les plus méconnus de l’autrice. L’incipit de Je hais les dormeurs est pourtant cité un an après sa publication, dans le chapitre « L’Amoureuse » dans Le Deuxième Sexe (1949, II, p. 494) de Simone de Beauvoir. La philosophe explique l’angoisse de la narratrice face au sommeil de son amant en s’appuyant sur les clichés de la virilité. Ce court texte constitue surtout la première étape de la rédaction du roman autobiographique Ravages (1955), écriture qui occupera six ans Violette Leduc et duquel découle également Thérèse et Isabelle (1966). Je hais les dormeurs paraît donc dans la fin du texte de Ravages, dans une version condensée et modifiée.
Ce manuscrit nous donne un éclairage inédit sur l’écriture de Je hais les dormeurs. Les 23 premiers feuillets contenant l’intégralité du texte sont numérotés et signés en dernière page ce qui semble indiquer, malgré les biffures, qu’il s’agit là de la version définitive du texte. Notre ensemble comprend toutefois 4 autres feuillets, dont la numérotation reprend à la page 26, le premier avec becquet, qui propose une version modifiée de la fin du récit. La signature de Violette Leduc figure sur la dernière page, accompagnée de la mention « bon à tirer ».
Manuscrit autographe signé. Epreuves finales avec la mention « bon à tirer ». Ce texte a été publié pour la première fois dans le numéro 13 de la revue L’Arbalète en 1948. Dirigé par Marc Barbezat, dont le nom est mentionné sur la première page au crayon, cette revue révèle Jean Genet, avec qui Violette Leduc nourrit une admiration réciproque. Il est vraisemblable que ce soit à travers Barbezat que cette dernière rencontre Genet, à qui elle dédie ce texte. Il faut attendre 2006 pour voir paraître la seconde édition de cette nouvelle, ce qui en fait l’un des textes les plus méconnus de l’autrice. L’incipit de Je hais les dormeurs est pourtant cité un an après sa publication, dans le chapitre « L’Amoureuse » dans Le Deuxième Sexe (1949, II, p. 494) de Simone de Beauvoir. La philosophe explique l’angoisse de la narratrice face au sommeil de son amant en s’appuyant sur les clichés de la virilité. Ce court texte constitue surtout la première étape de la rédaction du roman autobiographique Ravages (1955), écriture qui occupera six ans Violette Leduc et duquel découle également Thérèse et Isabelle (1966). Je hais les dormeurs paraît donc dans la fin du texte de Ravages, dans une version condensée et modifiée.
Ce manuscrit nous donne un éclairage inédit sur l’écriture de Je hais les dormeurs. Les 23 premiers feuillets contenant l’intégralité du texte sont numérotés et signés en dernière page ce qui semble indiquer, malgré les biffures, qu’il s’agit là de la version définitive du texte. Notre ensemble comprend toutefois 4 autres feuillets, dont la numérotation reprend à la page 26, le premier avec becquet, qui propose une version modifiée de la fin du récit. La signature de Violette Leduc figure sur la dernière page, accompagnée de la mention « bon à tirer ».