Lot Essay
Cette sculpture de la collection Jolika est assimilée à la partie sommitale d'un autre masque, ayant également fait partie de la collection de Douglas Newton, avant d'entrer au Musée du Quai Branly à Paris, où il se trouve actuellement, inv. no. 70.2007.66.2 (publiée dans Le Fur, 2009, p.230-231, fig.91; et dans Newton, 1971, p.49, fig.87). Voir aussi Kelm (1966, vol.I, n18, fig.18.) pour un masque comparable appartenant au Museum für Völkerkunde de Berlin.
Cette rare sculpture en forme d'oiseau servait probablement de partie sommitale d'un masque représentant un esprit de l'eau. Ces types de masques étaient portés lors des danses de célébrations mbangk qui se déroulaient une fois par an pendant la saison sèche (cf. Newton, ibid, pp.36-37). Selon Newton, après la cérémonie, la majeure partie du masque restait sur place, mais la tête de calao était emportée par le danseur.
La force de cette image, à travers l'utilisation économe des lignes et du volume et à l'aide de sa surface picturale graphique, crée une représentation énigmatique d'un esprit d'oiseau et est représentative de l'intelligence et de la sensibilité artistique présente en Nouvelle-Guinée.
Douglas Newton a collecté des oeuvres dans la région du Bas-April en Papouasie Nouvelle-Guinée en 1965, 1967 et 1970. De nombreux objets Ngala qu'il a achetés ou lui-même collectés sont publiés dans son ouvrage Crocodile and Cassowary (New York, Museum of Primitive Art, 1971), (Virginia-Lee Webb, communication personnelle, mars 2013).
Si la carrière de Douglas Newton, en tant que directeur du Nelson Rockefeller Museum of Primitive Art et plus tard, en tant que Directeur du département d'Afrique, d'Océanie et des Amériques au Metropolitan Museum of Arts, est célèbre, sa passion pour les oeuvres d'art et sa vie de collectionneur sont moins connues. Dans son essai récent, Virginia-Lee Webb (2013) souligne son talent particulier pour les découvertes artistiques et son don de la transmission à travers des expositions riches et intelligemment organisées. Le paragraphe suivant est extrait de l'article de Webb qui relate la genèse de l'intérêt éprouvé par Newton pour les arts de la Nouvelle-Guinée, en particulier: 'La passion de Douglas pour les arts provenant des cultures non occidentales a commencé à Londres et a continué sa vie durant. Il écrit que les arts d'Egypte et du continent Africain ont d'abord attiré son attention, mais son intérêt pour les arts de la Nouvelle-Guinée naquit chez le marchand d'art John Hewett (1919-1994). En 1949, Hewett lui montra deux objets qui étaient illustrés dans le livre de Otto Reche Der Kaiserin-Augusta-Fluss (1913) et qui provenaient du Museum für Völkerkunde de Hambourg; "Les sculptures étaient deux statues fines et plates, avec des têtes suspendues en provenance de la rivière Sépik." Peu après, Douglas les vit dans une collection privée et des années après elles entrèrent dans la collection de Nelson Rockefeller, aujourd'hui Metropolitan Museum of Art (Statues d'ancêtres numéros 1979.412.727 et 1979.412.728). La même soirée Hewett montra à Douglas l'ouvrage de Stéphen Chauvet, Les arts indigènes en Nouvelle-Guinée. La vision de ces objets et de ce livre ont marqué un tournant de sa vie."Je n'arrivais pas à saisir comment des images si extraordinaires - qui ne ressemblaient à rien de ce que je connaissais- avaient pu être conçues par l'imagination humaine et ne parvenais pas à en saisir le sens". Un des objets publiés dans le livre de Chauvet fit partie par la suite de la collection du Metropolitan Museum (1978.412.722). Cette curiosité et cette passion pour les arts de la Nouvelle-Guinée ont duré toute sa vie et il est devenu une des références mondiales sur ce sujet. De 1964 à 1973 (les étés de 1964 et de 1965, les hivers de 1967 et de 1970 et de janvier à mars 1973), Douglas entreprit cinq voyages d'études en Nouvelle-Guinée, au cours desquels il fit des recherches sur les interactions existantes entre l'histoire orale, l'art et la mythologie, notamment dans le district d'Ambunti, région du Sépik, province du Sépik Oriental, Papouasie Nouvelle-Guinée. Il a écrit: "J'ai passé les meilleurs moments de ma vie au Sépik dans les années 60"' (Webb, 2013, p.12). Douglas Newton collectait les objets en Nouvelle-Guinée de manière méthodique et précise. "Il a collecté lui-même un nombre significatif d'objets, [la plupart entrèrent dans des collections importantes de musées et, plus tard, comme c'est le cas pour cette sculpture en forme de tête de calao, dans des collections privées]."
Cette rare sculpture en forme d'oiseau servait probablement de partie sommitale d'un masque représentant un esprit de l'eau. Ces types de masques étaient portés lors des danses de célébrations mbangk qui se déroulaient une fois par an pendant la saison sèche (cf. Newton, ibid, pp.36-37). Selon Newton, après la cérémonie, la majeure partie du masque restait sur place, mais la tête de calao était emportée par le danseur.
La force de cette image, à travers l'utilisation économe des lignes et du volume et à l'aide de sa surface picturale graphique, crée une représentation énigmatique d'un esprit d'oiseau et est représentative de l'intelligence et de la sensibilité artistique présente en Nouvelle-Guinée.
Douglas Newton a collecté des oeuvres dans la région du Bas-April en Papouasie Nouvelle-Guinée en 1965, 1967 et 1970. De nombreux objets Ngala qu'il a achetés ou lui-même collectés sont publiés dans son ouvrage Crocodile and Cassowary (New York, Museum of Primitive Art, 1971), (Virginia-Lee Webb, communication personnelle, mars 2013).
Si la carrière de Douglas Newton, en tant que directeur du Nelson Rockefeller Museum of Primitive Art et plus tard, en tant que Directeur du département d'Afrique, d'Océanie et des Amériques au Metropolitan Museum of Arts, est célèbre, sa passion pour les oeuvres d'art et sa vie de collectionneur sont moins connues. Dans son essai récent, Virginia-Lee Webb (2013) souligne son talent particulier pour les découvertes artistiques et son don de la transmission à travers des expositions riches et intelligemment organisées. Le paragraphe suivant est extrait de l'article de Webb qui relate la genèse de l'intérêt éprouvé par Newton pour les arts de la Nouvelle-Guinée, en particulier: 'La passion de Douglas pour les arts provenant des cultures non occidentales a commencé à Londres et a continué sa vie durant. Il écrit que les arts d'Egypte et du continent Africain ont d'abord attiré son attention, mais son intérêt pour les arts de la Nouvelle-Guinée naquit chez le marchand d'art John Hewett (1919-1994). En 1949, Hewett lui montra deux objets qui étaient illustrés dans le livre de Otto Reche Der Kaiserin-Augusta-Fluss (1913) et qui provenaient du Museum für Völkerkunde de Hambourg; "Les sculptures étaient deux statues fines et plates, avec des têtes suspendues en provenance de la rivière Sépik." Peu après, Douglas les vit dans une collection privée et des années après elles entrèrent dans la collection de Nelson Rockefeller, aujourd'hui Metropolitan Museum of Art (Statues d'ancêtres numéros 1979.412.727 et 1979.412.728). La même soirée Hewett montra à Douglas l'ouvrage de Stéphen Chauvet, Les arts indigènes en Nouvelle-Guinée. La vision de ces objets et de ce livre ont marqué un tournant de sa vie."Je n'arrivais pas à saisir comment des images si extraordinaires - qui ne ressemblaient à rien de ce que je connaissais- avaient pu être conçues par l'imagination humaine et ne parvenais pas à en saisir le sens". Un des objets publiés dans le livre de Chauvet fit partie par la suite de la collection du Metropolitan Museum (1978.412.722). Cette curiosité et cette passion pour les arts de la Nouvelle-Guinée ont duré toute sa vie et il est devenu une des références mondiales sur ce sujet. De 1964 à 1973 (les étés de 1964 et de 1965, les hivers de 1967 et de 1970 et de janvier à mars 1973), Douglas entreprit cinq voyages d'études en Nouvelle-Guinée, au cours desquels il fit des recherches sur les interactions existantes entre l'histoire orale, l'art et la mythologie, notamment dans le district d'Ambunti, région du Sépik, province du Sépik Oriental, Papouasie Nouvelle-Guinée. Il a écrit: "J'ai passé les meilleurs moments de ma vie au Sépik dans les années 60"' (Webb, 2013, p.12). Douglas Newton collectait les objets en Nouvelle-Guinée de manière méthodique et précise. "Il a collecté lui-même un nombre significatif d'objets, [la plupart entrèrent dans des collections importantes de musées et, plus tard, comme c'est le cas pour cette sculpture en forme de tête de calao, dans des collections privées]."