Lot Essay
Sous l’Ancien régime Michel Garnier avait été peintre de genre et portraitiste au service du duc d’Orléans. A l’instar de Louis-Léopold Boilly, il sut se renouveler et devenir lors de la Révolution française le chroniqueur d’une élégante bourgeoisie parisienne. Mais un an après le décès de sa femme, il embarqua, le 19 octobre 1800, à titre de « peintre de genre » sur la corvette Naturaliste, dirigée par le commandant Baudin, vers les terres australes, dans le cadre d’une vaste expédition d’exploration scientifique. L’artiste débarqua sur l’île de France (aujourd’hui île Maurice) en mars 1801. Il portraitura alors les colons avec succès, mais son grand œuvre là-bas reste une série de quelques 140 tableaux de fleurs et fruits de l’île de France et de l’île Bourbon (aujourd’hui la Réunion). Ces tableaux avaient tous le même fond de ciel et le même format (approximativement 46 x 58 cm. ou 58 x 46 cm.), et furent peints soit sur toile soit sur papier contrecollé sur toile. Garnier travaillait avec le botaniste Louis-Antoine-Marie Robillard d’Argentelle qui exécuta plus de cent modelages de fruits, branches et feuilles en cire, montés sur armature métallique. Ces modelages, réalisés à des fins scientifiques et afin d’être exposés au public parisien, furent présentés sous le nom de « Carporama » en 1829, ils sont désormais conservés au Museum d’Histoire Naturelle.
Lors de son retour en 1810, Garnier perdit tous ses biens, sauf sa collection de natures mortes, car la frégate qui le ramenait, La Confiance, fut capturée par l’ennemi anglais. Le peintre termina sa vie dans la misère, tentant vainement, par l‘intermédiaire de son ami Coupin de La Couperie, de vendre sa collection à Lord Wellington ainsi qu’au Museum. Ce n’est qu’en 1851 puis 1876 que le Museum d’Histoire Naturelle acquit de deux brocanteurs parisiens 90 puis 37 tableaux de cet ensemble unique. Sept d'entre eux sont actuellement exposés au musée du Louvre (dans l'exposition Une brève histoire de l'avenir, du 24 septembre 2015 au 4 janvier 2016).
Lors de son retour en 1810, Garnier perdit tous ses biens, sauf sa collection de natures mortes, car la frégate qui le ramenait, La Confiance, fut capturée par l’ennemi anglais. Le peintre termina sa vie dans la misère, tentant vainement, par l‘intermédiaire de son ami Coupin de La Couperie, de vendre sa collection à Lord Wellington ainsi qu’au Museum. Ce n’est qu’en 1851 puis 1876 que le Museum d’Histoire Naturelle acquit de deux brocanteurs parisiens 90 puis 37 tableaux de cet ensemble unique. Sept d'entre eux sont actuellement exposés au musée du Louvre (dans l'exposition Une brève histoire de l'avenir, du 24 septembre 2015 au 4 janvier 2016).