TABLEAU EN MARQUETERIE DE MARBRES DE LA SECONDE MOITIE DU XIXe SIECLE
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UN MOMENT DE PERFECTION DANS L'HISTOIRE DE LA MARQUETERIE DE MARBRES
TABLEAU EN MARQUETERIE DE MARBRES DE LA SECONDE MOITIE DU XIXe SIECLE

SIGNATURE DE H. BOSI, FLORENCE

Details
TABLEAU EN MARQUETERIE DE MARBRES DE LA SECONDE MOITIE DU XIXe SIECLE
SIGNATURE DE H. BOSI, FLORENCE
En marbres, jaspe, agate, onyx, pierres calcaires de toscane algérie, représentant un combat de cavaliers, dans un encadrement en poirier noirci à moulure guillochée, avec une plaque métalique au revers signée H.BOSI / FIRENZE, avec un chevalet à hauteur réglable

77 x 101 cm. (30 x 39 ¾ in.)
Avec cadre: 125 x 150 cm. (49 ¼ x 59 in.)

Chevalet;
H. minimale: 200 cm. (78 ¾ in.)
Provenance
Vente Martin - Desbenoit, Versailles, 11 octobre 1981, lot 123 ;
Collection privée parisienne.
Literature
Bibiographie comparative:
C. Payne, European furniture, Londres, p. 392.
A.M.Giusti, La marqueterie de pierres dures, Paris, p. 237.
Further Details
A MONUMENTAL ITALIAN MARBLES MARQUETRY PANEL SIGNED BY H.BOSI, FLORENTINE, SECOND HALF 19TH CENTURY, FRAMED

Lot Essay

FLORENCE, UNE VILLE SPÉCIALISÉE DANS LA TAILLE DES PIERRES DURES
La marqueterie de pierres dures, dite « commesso di pietre dure », qui emploie des matériaux plus précieux que la simple mosaïque, remet à l’honneur une technique ancienne déjà utilisée dans l’Antiquité. Après avoir été tout d’abord remises au goût du jour à Rome, le Grand-duc Ferdinand Ier de Médicis ouvre un atelier à Florence qui développe ces techniques à partir de 1588. De grands projets sont décidés telle que la décoration de la chapelle privée des Médicis de l’église San Lorenzo, chef-d’œuvre d’art total, véritable profusion de pierres dures inondant le sol, les murs et une partie de la voûte. Ferdinand encourage les arts et crée l’Opifcio delle pietre dure, un atelier spécialisé dans la production de plaques à partir de jaspes de Bohême et de Sicile, de calcédoine, et de nombreuses autres pierres semi-précieuses. Elles sont ensuite insérées dans des cabinets, coffrets, plateaux et objets et sont considérées comme de véritables « tableaux de pierres ».

ENRICO BOSI, LA TRADITION FLORENTINE DE LA MARQUETERIE DE MARBRES
Enrico Bosi avait un atelier via Tornabuoni, puis par la suite sur la Piazza Santa Trinita. L’atelier fondé en 1858 par Enrico Bosi fut d’une grande importance : sa taille particulièrement importante, trente-six ouvriers dans les années 1860 et sa clientèle prestigieuse grâce aux Expositions universelles et aux divers points de vente ouverts à Turin, Londres et Paris. Le roi Victor Emmanuel II appréciait la tradition de la marqueterie de pierres dures. Il commanda à Bosi en 1861, lors de l’exposition italienne de Florence, un cabinet monumental destiné au Palais Pitti.
La scène de combat est difficilement identifiable, peut-être s’agit-il de Turcs ou de Hongrois. Le corps à corps des cavaliers est particulièrement réaliste avec un rendu particulièrement réussi de la violence du combat. La délicatesse du choix des marbres et la précision de leurs découpes font de ce tableau un véritable chef-d’œuvre d’Enrico Bosi.

FLORENCE : A CITY SPECIALISED IN THE ART OF PIETRE DURE
The ancient Roman art of pietre dure was revived in 16th and 17th century Florence during the reign of Grand Duke Ferdinand I de Medici (1587-1609), who, in 1588, established a workshop devoted to this intricate inlay technique in the rarest and most luxurious hard and semi-precious stones. Known as commesso di pietre dure, this marble work was employed in several important projects such as the Medici family’s private chapel in the church of San Lorenzo, Florence, where a veritable profusion of finely-cut hard stones and marbles cover the floor, walls and even part of the vaulted ceiling. A conspicuous way to display wealth and power, Ferdinand encouraged the development of the technique through the creation of the Opifcio delle pietre dure, a workshop specialized in the manufacture of exquisite plaques in the finest Bohemian and Sicilian jaspers, chalcedony, and other semi-precious stones. These so-called ‘paintings in stone’, of intricate floral and figural compositions, would typically be mounted onto cabinets, coffers, trays and objects to outstanding visual effect.

ENRICO BOSI : THE FLORENTINE TRADITION FOR MARBLE MARQUETRY
Enrico Bosi established a workshop on the via Tornabuoni, Florence, in 1858, and for the forty years following exhibited widely, both in Italy and abroad. His success among fashionable circles in Florence, Turin, London and Paris turned his workshop into an important commercial enterprise employing 36 craftsmen by the end of the 1860s. Bosi was a personal acquaintance of king Vittorio Emmanuelle II, who made him an equerry and charged him with the production of a monumental cabinet for the Palazzo Pitti following the Italian Exhibition of Florence.
While hard to identify, the scene of the present plaque probably represents a skirmish between Turkish and Hungarian soldiers. The riders’ melee is particularly well-rendered, and successfully evokes the violence of combat and the horror of war. The delicacy of the choice of marbles and the precision of their cuts make this ‘painting in stone’ stand out as a true masterpiece within the distinguished production of Enrico Bosi.

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