Lot Essay
Adorned in a luxurious angarkha, whose rich fabric is reminiscent of Indian and Persian dress of the 17th century, our sitter is dressed in the fashion of Moghul princes around 1760-1770. Our painting bears witness to the introduction of the genre of portraiture to the Indian sub-continent, particularly in the princely states, semi-sovereign and nominally autonomous principalities which were subject, though indirectly, to the rule of the crown during the British Raj. Notable of which were the regions of Hyderabad, Jammu and Kashmir, Mysore, and Baroda.
Portraiture’s surge of popularity in India coincides with the arrival in Madras (actual Chennai), in 1768, of Tilly Kettle (1735-1786), a British painter who had gained renown in England during the 1760’s as a portraitist working in the style of Joshua Reynolds (1723-1792). He settles in Madras for three years before leaving for Calcutta (actual Kolkata) in 1771. He remains there for five years until 1776, the year of his return to London. During this time, sometimes called his ‘Indian’ period, Kettle paints the portraits of Nawabs, merchants and military officers.
Within this body of work, we can distinguish two important portraits which we can link to our painting. The first is the portrait of the Nawab of Arcot, Muhammad Ali Khan (1717-1795), which Kettle paints around 1772-1776, and is today held by the Victoria and Albert Museum in London (inv. no. IM. 124-1911). In a bid to adopt British customs, or at least to be seen doing so, it was commissioned by the Nawab himself; he is represented in full length, wearing luxurious robes and jewels, outstanding among which is one of the famous Arcot diamonds around his neck. The second painting which we can relate to ours was brought to market by Christie’s in London on the 21st September 2000 (lot 215), and is another commission from the Nawab. It is a portrait of his two sons, Umdat-ul-Umara (1748-1801) and Amir-ul-Umara (?- ?).
Common to all three paintings is the sensitive expression of the sitter, the opulence of the costume and the finely-rendered details. Particularly noteworthy in our painting is the precision with which the silver lamé fabric, with its silk stitched seedlings, probably poppies, is rendered. Whilst the identity of our sitter remains unknown - it could be the Nawab of Deccan - the artistic merit of our painting is undeniable.
We would like to thank Mrs. Experton-Dard, Expert, and Mr. Sheldon Cheek, from the The Hutchins Center for African and African American Studies (Harvard University) for their help in the writing of this catalogue entry.
Vêtu d’une riche angarkha dont la luxueuse étoffe rappelle les productions indo-perses du XVIIe siècle, le modèle de notre portrait est vêtu à la mode des princes moghols vers 1760-1770. Il témoigne de l’introduction du portrait de type européen dans le sous-continent indien, et plus particulièrement dans les Etats princiers, territoires du Raj britannique dont le monarque local entretient une relation de vassalité avec la couronne britannique. Hyderabad, Mysore, Baroda et Jammu-et-Cachemire comptent parmi les plus importants d’entre eux.
La mode du genre du portrait coïncide avec l’arrivée à Madras (actuel Chennai) en 1768 de Tilly Kettle (1735-1786), peintre anglais s’étant illustré au Royaume-Uni dans les années 1760 comme potraitiste travaillant dans la veine de Joshua Reynolds (1723-1792). Il s’y installe trois ans avant de partir en 1771 pour Calcutta (actuel Kolkata) puis de définitivement quitter le continent en 1776 pour retourner à Londres. Lors de sa période dite ‘indienne’, Kettle peint les portraits de nababs, marchands et militaires.
Nous distinguons parmi ceux-ci deux importants portraits qui peuvent être mis en relation avec le nôtre. Le premier est celui du Nabab d’Arcot, Muhammad Ali Khan (1717-1795), que Kettle peint vers 1772-1776. Il est aujourd’hui conservé au Victoria & Albert Museum à Londres (no. inv. IM.124-1911). Il lui aurait été commandé par le Nabab, soucieux d’adopter les manières des Anglais. Le modèle apparaît en pied, richement vêtu. Autour de son cou pend l’un des fameux diamants Arcot. Le second tableau, passé en vente chez Christie’s à Londres le 21 septembre 2000, lot 215, est une autre commande du Nabab. Il s’agit d’une toile représentant ses deux fils, Umdat-ul-Umara (1748-1801) et Amir-ul-Umara (?- ?).
Nous retrouvons dans ces deux tableaux l’expression délicate du modèle, la richesse du costume ainsi que le raffinement des détails. Nous notons entre autres l’attention accordée au tissu lamé d’argent et broché en soie d’un semis de petits plants de fleurs, probablement des pavots. Si l’identité du modèle reste à définir – il pourrait s’agir d’un nabab du Deccan –, le mérite artistique de notre tableau ne fait aucun doute.
Nous remercions Madame Experton-Dard, Expert, et Monsieur Sheldon Cheek, du Hutchins Center for African and African American Studies (Harvard University) de leur aide apportée à la rédaction de cette notice.
Portraiture’s surge of popularity in India coincides with the arrival in Madras (actual Chennai), in 1768, of Tilly Kettle (1735-1786), a British painter who had gained renown in England during the 1760’s as a portraitist working in the style of Joshua Reynolds (1723-1792). He settles in Madras for three years before leaving for Calcutta (actual Kolkata) in 1771. He remains there for five years until 1776, the year of his return to London. During this time, sometimes called his ‘Indian’ period, Kettle paints the portraits of Nawabs, merchants and military officers.
Within this body of work, we can distinguish two important portraits which we can link to our painting. The first is the portrait of the Nawab of Arcot, Muhammad Ali Khan (1717-1795), which Kettle paints around 1772-1776, and is today held by the Victoria and Albert Museum in London (inv. no. IM. 124-1911). In a bid to adopt British customs, or at least to be seen doing so, it was commissioned by the Nawab himself; he is represented in full length, wearing luxurious robes and jewels, outstanding among which is one of the famous Arcot diamonds around his neck. The second painting which we can relate to ours was brought to market by Christie’s in London on the 21st September 2000 (lot 215), and is another commission from the Nawab. It is a portrait of his two sons, Umdat-ul-Umara (1748-1801) and Amir-ul-Umara (?- ?).
Common to all three paintings is the sensitive expression of the sitter, the opulence of the costume and the finely-rendered details. Particularly noteworthy in our painting is the precision with which the silver lamé fabric, with its silk stitched seedlings, probably poppies, is rendered. Whilst the identity of our sitter remains unknown - it could be the Nawab of Deccan - the artistic merit of our painting is undeniable.
We would like to thank Mrs. Experton-Dard, Expert, and Mr. Sheldon Cheek, from the The Hutchins Center for African and African American Studies (Harvard University) for their help in the writing of this catalogue entry.
Vêtu d’une riche angarkha dont la luxueuse étoffe rappelle les productions indo-perses du XVIIe siècle, le modèle de notre portrait est vêtu à la mode des princes moghols vers 1760-1770. Il témoigne de l’introduction du portrait de type européen dans le sous-continent indien, et plus particulièrement dans les Etats princiers, territoires du Raj britannique dont le monarque local entretient une relation de vassalité avec la couronne britannique. Hyderabad, Mysore, Baroda et Jammu-et-Cachemire comptent parmi les plus importants d’entre eux.
La mode du genre du portrait coïncide avec l’arrivée à Madras (actuel Chennai) en 1768 de Tilly Kettle (1735-1786), peintre anglais s’étant illustré au Royaume-Uni dans les années 1760 comme potraitiste travaillant dans la veine de Joshua Reynolds (1723-1792). Il s’y installe trois ans avant de partir en 1771 pour Calcutta (actuel Kolkata) puis de définitivement quitter le continent en 1776 pour retourner à Londres. Lors de sa période dite ‘indienne’, Kettle peint les portraits de nababs, marchands et militaires.
Nous distinguons parmi ceux-ci deux importants portraits qui peuvent être mis en relation avec le nôtre. Le premier est celui du Nabab d’Arcot, Muhammad Ali Khan (1717-1795), que Kettle peint vers 1772-1776. Il est aujourd’hui conservé au Victoria & Albert Museum à Londres (no. inv. IM.124-1911). Il lui aurait été commandé par le Nabab, soucieux d’adopter les manières des Anglais. Le modèle apparaît en pied, richement vêtu. Autour de son cou pend l’un des fameux diamants Arcot. Le second tableau, passé en vente chez Christie’s à Londres le 21 septembre 2000, lot 215, est une autre commande du Nabab. Il s’agit d’une toile représentant ses deux fils, Umdat-ul-Umara (1748-1801) et Amir-ul-Umara (?- ?).
Nous retrouvons dans ces deux tableaux l’expression délicate du modèle, la richesse du costume ainsi que le raffinement des détails. Nous notons entre autres l’attention accordée au tissu lamé d’argent et broché en soie d’un semis de petits plants de fleurs, probablement des pavots. Si l’identité du modèle reste à définir – il pourrait s’agir d’un nabab du Deccan –, le mérite artistique de notre tableau ne fait aucun doute.
Nous remercions Madame Experton-Dard, Expert, et Monsieur Sheldon Cheek, du Hutchins Center for African and African American Studies (Harvard University) de leur aide apportée à la rédaction de cette notice.