拍品专文
Exécuté par Passarotti avec sa technique à la plume si particulière, cette large feuille est un ajout important au catalogue des dessins publié par Jean-Christophe Baudequin (op. cit., 2011). L’ attribution au maître bolognais provient d’une inscription ancienne placée par un collectionneur au bas de la feuille qui présente deux variantes d’une même figure, vue de dos, aux bras largement ouverts et vêtue d’une lourde draperie. Passarotti commence par étudier le personnage dans une esquisse en bas à gauche de la feuille avant de déployer la figure plus largement sur la droite avec ce réseau de hachures croisées très caractéristique.
Cette figure est à rapprocher d'un Saint Jean-Baptiste se lamentant pour une Crucifixion. Une huile sur cuivre (Fig.1 ; Vienne, Dorotheum, 21 octobre 2014, lot 218) de même sujet exécutée par un élève de Passarotti, Francesco Cavazzoni, pourrait être l'une des clés de compréhension du présent dessin. Le Saint Jean de Cavazzoni placé à gauche de sa Crucifixion se rapproche étonnamment de celui dessiné par Passarotti. Il est difficile de savoir si Cavazzoni copie le dessin de son maître pour son propre tableau ou s’il copie simplement une présumée Crucifixion peinte par son maître. La présente feuille pourrait être datée du séjour de Passarotti à Rome (1551-1560) ou juste après, lorsque son écriture graphique est encore fortement marquée par son admiration pour la technique de Michelangelo.
Cette figure est à rapprocher d'un Saint Jean-Baptiste se lamentant pour une Crucifixion. Une huile sur cuivre (Fig.1 ; Vienne, Dorotheum, 21 octobre 2014, lot 218) de même sujet exécutée par un élève de Passarotti, Francesco Cavazzoni, pourrait être l'une des clés de compréhension du présent dessin. Le Saint Jean de Cavazzoni placé à gauche de sa Crucifixion se rapproche étonnamment de celui dessiné par Passarotti. Il est difficile de savoir si Cavazzoni copie le dessin de son maître pour son propre tableau ou s’il copie simplement une présumée Crucifixion peinte par son maître. La présente feuille pourrait être datée du séjour de Passarotti à Rome (1551-1560) ou juste après, lorsque son écriture graphique est encore fortement marquée par son admiration pour la technique de Michelangelo.