拍品专文
Ayant appartenu à la célèbre collection de Nicholas Lanier (1588-1666) et précédemment attribué à Antonio Campi, cette étude bien préservée est une nouvelle addition au corpus des œuvres d’Andrea Schiavone dont l’inventivité en tant que dessinateur a récemment été mis à l’honneur (S. Dell’ Antonio, ‘Per Andrea Schiavone disegnatore’, Studi sul disegno padano del Rinascimento, 2010, pp. 225-320 ; M. Hochmann, ‘Schiavone disegnatore’, Splendori del Rinascimento a Venezia, Venise, 2015, pp. 111-20). Influencé par l’élégance du Parmesan à ses débuts, Schiavone acquiert son style propre autour des années 1540 lorsqu’il s’installe à Venise où il prend pleinement possession de sa Maniera si sophistiquée, influencé à la fois par Tintoret et par Véronèse. Dessiné sur un papier vénitien bleu, l’habile association de deux teintes : le lavis brun et la gouache blanche font ressortir le côté pictural de la feuille.
Placé en contrapposto et tenant une épée à la main, cette femme debout peut aisément être associée à la Judith de Schiavone connue d’après un dessin conservé au British Museum et daté vers 1548-50 (inv. no. 1895.0915.854 ; Dell’Antonio, op. cit., no. 21) dont il tira plus tard une série d’estampes (F.L. Richardson, Andrea Schiavone, Oxford, 1980, nos. 102-103). La position classique presque statuaire de la figure, représentée ici sur un fond sombre, fait échos à une autre série d’estampes du Christ et les apôtres également réalisée à la fin des années 1540 (Richardson, op. cit., nos. 38-50), tandis que sa draperie moulante et sa coiffure rappelle son Allégorie de la religion chrétienne (Bartsch, Le Peintre-graveur, XVI, Vienne, 1818, p. 59, no. 55). Probablement une étude préparatoire pour Judith, peut-être destinée à être gravée, la présente feuille est un exemple parfait de cette technique graphique presque picturale d’influence vénitienne où les références aux figures longilignes de Salviati et Parmesan sont exprimées à travers des effets de lumière très contrastés.
Placé en contrapposto et tenant une épée à la main, cette femme debout peut aisément être associée à la Judith de Schiavone connue d’après un dessin conservé au British Museum et daté vers 1548-50 (inv. no. 1895.0915.854 ; Dell’Antonio, op. cit., no. 21) dont il tira plus tard une série d’estampes (F.L. Richardson, Andrea Schiavone, Oxford, 1980, nos. 102-103). La position classique presque statuaire de la figure, représentée ici sur un fond sombre, fait échos à une autre série d’estampes du Christ et les apôtres également réalisée à la fin des années 1540 (Richardson, op. cit., nos. 38-50), tandis que sa draperie moulante et sa coiffure rappelle son Allégorie de la religion chrétienne (Bartsch, Le Peintre-graveur, XVI, Vienne, 1818, p. 59, no. 55). Probablement une étude préparatoire pour Judith, peut-être destinée à être gravée, la présente feuille est un exemple parfait de cette technique graphique presque picturale d’influence vénitienne où les références aux figures longilignes de Salviati et Parmesan sont exprimées à travers des effets de lumière très contrastés.