拍品专文
Les oeuvres de Vieira da Silva sont le fruit de recherches sur la représentation de l’espace, entre construction architecturale et abstraction. À la ligne et le plan qui sont la base de ses toiles s'ajoute le plus souvent un effet de profondeur obtenu par le moyen d'étagements colorés. L’artiste souhaite dépasser la simple vision humaine pour proposer une nouvelle perspective : « je veux peindre ce qui n’est pas là comme si c’était là » (G. Weelen, J.-F. Jaeger, Vieira da Silva, Monographie, Genève, 1993, p. 198).
Installée en France depuis 1947, l’artiste bénéficie dans les années 1950 de plusieurs expositions internationales, notamment à Bâle, Londres, Hanovre et Amsterdam. Dans Sans titre, caractéristique des oeuvres de cette période, on ne retrouve plus seulement une toile construite autour de carrés et de rectangles assemblés à partir d’une matrice précise. C’est une oeuvre en mouvement qu’offre l’artiste, avec de plus larges coups de pinceaux et une perspective mobile qui déstabilise le spectateur : les lignes semblent vouloir s’échapper des limites de la toile.
Malgré une palette restreinte et des couleurs apparemment froides, le blanc de céruse de l’arrière-plan, les dégradés de bleus, le gris argent rehaussé par une pointe de rouge carmin et d’ocre offrent autant de nuances qui contribuent largement au sentiment de mouvement ressenti devant cette oeuvre. La couleur est en effet un élément essentiel pour l’artiste dans la construction de ses toiles : « cela m’arrive de peindre directement mais la plupart du temps je dessine. Je dessine avec l’idée d’une certaine gamme de couleur […] Avant de dessiner un tableau j’ai envie de dessiner certaines couleurs » (G. Weelen, J.-F. Jaeger, ibid., p. 323).
Vieira da Silva’s artwork is the product of research into the representation of space, between architectural construction and abstraction. The line and plane that form the basis of her canvasses are usually accompanied by an impression of depth, which she creates using coloured tiers. The artist seeks to go beyond simple human vision and offer a new perspective: “I want to paint what isn’t there as if it was there” (G. Weelen, J.-F. Jaeger, Vieira da Silva, Monographie, Genève, 1993, p. 198).
Based in France from 1947, her work was shown in several international exhibitions in the 1950s, including in Basel, London, Hanover and Amsterdam. In Untitled, which is typical of her work from this period, we find more than a canvas constructed around squares and rectangles, assembled from a precise matrix. The artist has created a moving artwork, with broader brush strokes and a moving perspective which unsettles the viewer: the lines appear to be trying to escape the limits imposed by the canvas.
Despite the limited palette and the seemingly cool colours, the white lead of the background, the different shades of blue and the silver grey elevated by a touch of crimson red and ochre provide plenty of nuances and are a significant factor in the feeling of movement that we feel on viewing this artwork. Colour is actually an essential building block for the artist in the construction of her canvasses: “I do sometimes paint straight away but most of the time, I draw. I draw with a certain colour range in mind […] Before I draw a picture, I like to draw certain colours” (G. Weelen, J.-F. Jaeger, ibid., p. 323).
Installée en France depuis 1947, l’artiste bénéficie dans les années 1950 de plusieurs expositions internationales, notamment à Bâle, Londres, Hanovre et Amsterdam. Dans Sans titre, caractéristique des oeuvres de cette période, on ne retrouve plus seulement une toile construite autour de carrés et de rectangles assemblés à partir d’une matrice précise. C’est une oeuvre en mouvement qu’offre l’artiste, avec de plus larges coups de pinceaux et une perspective mobile qui déstabilise le spectateur : les lignes semblent vouloir s’échapper des limites de la toile.
Malgré une palette restreinte et des couleurs apparemment froides, le blanc de céruse de l’arrière-plan, les dégradés de bleus, le gris argent rehaussé par une pointe de rouge carmin et d’ocre offrent autant de nuances qui contribuent largement au sentiment de mouvement ressenti devant cette oeuvre. La couleur est en effet un élément essentiel pour l’artiste dans la construction de ses toiles : « cela m’arrive de peindre directement mais la plupart du temps je dessine. Je dessine avec l’idée d’une certaine gamme de couleur […] Avant de dessiner un tableau j’ai envie de dessiner certaines couleurs » (G. Weelen, J.-F. Jaeger, ibid., p. 323).
Vieira da Silva’s artwork is the product of research into the representation of space, between architectural construction and abstraction. The line and plane that form the basis of her canvasses are usually accompanied by an impression of depth, which she creates using coloured tiers. The artist seeks to go beyond simple human vision and offer a new perspective: “I want to paint what isn’t there as if it was there” (G. Weelen, J.-F. Jaeger, Vieira da Silva, Monographie, Genève, 1993, p. 198).
Based in France from 1947, her work was shown in several international exhibitions in the 1950s, including in Basel, London, Hanover and Amsterdam. In Untitled, which is typical of her work from this period, we find more than a canvas constructed around squares and rectangles, assembled from a precise matrix. The artist has created a moving artwork, with broader brush strokes and a moving perspective which unsettles the viewer: the lines appear to be trying to escape the limits imposed by the canvas.
Despite the limited palette and the seemingly cool colours, the white lead of the background, the different shades of blue and the silver grey elevated by a touch of crimson red and ochre provide plenty of nuances and are a significant factor in the feeling of movement that we feel on viewing this artwork. Colour is actually an essential building block for the artist in the construction of her canvasses: “I do sometimes paint straight away but most of the time, I draw. I draw with a certain colour range in mind […] Before I draw a picture, I like to draw certain colours” (G. Weelen, J.-F. Jaeger, ibid., p. 323).