René Magritte (1898-1967)
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the … 显示更多 Face à faceDe Léger à Magritte, de Picasso à PoliakoffGrands maîtres du XXe siècle
René Magritte (1898-1967)

Le Prisonnier

细节
René Magritte (1898-1967)
Le Prisonnier
signé 'Magritte' (en haut à gauche); titré '"LE PRISONNIER' (au revers)
huile sur toile
54.3 x 73 cm.
Peint en 1928

signed 'Magritte' (upper left); titled '"LE PRISONNIER' (on the reverse)
oil on canvas
21 3/8 x 28 ¾ in.
Painted in 1928
来源
Galerie Le Centaure, Bruxelles.
E.L.T. Mesens, Bruxelles (probablement acquis auprès de celle-ci en 1932 et jusqu'à la fin des années 1950).
Madame Jean Krebs, Bruxelles (avant 1971).
Collection particulière, Belgique (par descendance).
Galerie Patrick Derom, Bruxelles (acquis auprès de celle-ci en 1996).
Collection particulière, Paris.
Galerie Cazeau-Béraudière, Paris.
Acquis auprès de celle-ci par le propriétaire actuel en mars 2006.
出版
J. Meuris, Magritte, Paris, 1988, p. 20, no. 27 (illustré; erronément daté '1926').
D. Sylvester, René Magritte, Catalogue raisonné, Oil Paintings, 1916-1930, Londres, 1992, vol. I, p. 320, no. 287 (illustré).
展览
Hanovre, Kestner Gesellschaft et Zurich, Kunsthaus, René Magritte, mai-juillet 1969, p. 91, no. 12 (illustré).
Tokyo, Le Musée National d'Art Moderne et Kyoto, Le Musée National d'Art Moderne, Retrospective René Magritte, mai-septembre 1971, no. 4 (illustré; erronément daté '1926').
Munich, Haus Der Kunst et Paris, Musée des Arts Décoratifs, Der Surrealismus, 1922-1942, mars-août 1972, p. 67, no. 254 (illustré; erronément daté '1926').
Lessines, Hôtel de Ville, Hommage de la ville de Lessines à René Magritte, mai 1973, no. 13.
New York, The New York Cultural Center et Houston, The Museum of Fine Arts, Painters of the Mind's Eye, Belgian Symbolists and Surrealists, février-mai 1974, p. 116, no. 87 (illustré; erronément daté '1926').
Cologne, Galerie Baukunst, Zehn Jahre Baukunst: Rückblick auf die Ausstellungen der Jahre 1964 bis 1974, octobre-décembre 1974, no. 156.
Lausanne, Fondation de l'Hermitage, René Magritte, juin-octobre 1987, p. 171, no. 6 (illustré; illustré de nouveau en couleurs; erronément daté '1926').
Munich, Kunsthalle der Hypo-Kulturstiftung, René Magritte, novembre 1987-février 1988, p. 274, no. 8 (illustré en couleurs; erronément daté '1926').
Madrid, Fundación Juan March, René Magritte, janvier-avril 1989, p. 97, no. 4 (illustré).
Montréal, Musée des Beaux-Arts, Magritte, juin-octobre 1996, p. 140, no. 53 (illustré en couleurs).
Düsseldorf, Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, René Magritte, Die Kunst der Konversation, novembre 1996-mars 1997, p. 258, no. 42 (illustré en couleurs, p. 27).

注意事项
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the Artist's Resale Right Regulations 2006 apply to this lot, the buyer also agrees to pay us an amount equal to the resale royalty provided for in those Regulations, and we undertake to the buyer to pay such amount to the artist's collection agent.
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« Les tableaux peints pendant les années […] 1926 à 1936, furent également le résultat de la recherche systématique d’un effet poétique bouleversant qui, obtenu par la mise en scène d’objets empruntés à la réalité donnerait au monde réel, à qui ces objets étaient empruntés, un sens poétique bouleversant par échange tout naturel ».
R. Magritte, ‘La ligne de vie’, cité in René Magritte, Catalogue du centenaire, cat. exp., Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles, 1998, p. 46.

Le Prisonnier, peint en 1928 alors que René Magritte vit à Paris, est manifeste de ses expérimentations si singulières autour de l’abstraction qui le mèneront bientôt à rejoindre le mouvement surréaliste.
Magritte n’est pas encore considéré comme un surréaliste au printemps 1928 - si l’on en juge par Le Surréalisme et la peinture d’André Breton – bien que sa rencontre avec ce groupe insuffle une nouvelle dynamique à son travail. À l’instar de la présente œuvre, l’artiste choisit en effet d’expérimenter de nouveaux moyens de représentation en alliant formes biomorphiques abstraites et étiquettes délibérément trompeuses – conférées bien souvent par le titré donné à l’œuvre - traitant ainsi la toile comme un collage exempt de toute logique interne. À la manière des «tableaux-alphabets» que Magritte entreprend dès 1928, le titre donné par l’artiste au revers de la présente œuvre, «Le Prisonnier», témoigne en effet de son ambition de substituer des mots aux images pour échapper à toute forme de réalité tangible.
Si Max Ernst déclare en 1936 que les tableaux de Magritte sont des «collages peints entièrement à la main», cette analyse est particulièrement manifeste dans Le Prisonnier en cela que l’artiste y dépeint, à la manière d’un collage, une console au premier plan, flottant presque sur cet univers à la fois austère et mystérieux, faisant ainsi écho à la pratique du collage entreprise par Magritte dans les années 1926-27.
L’on y appréhende par ailleurs l’importance pour l’artiste du jeu avec le caché en cela qu’il donne à voir une scène partiellement masquée par des panneaux biomorphes dont l’image peut tantôt représenter le décor environnant que suggérer ce qui est masqué par leur présence. Magritte déclara d’ailleurs: «Chaque chose que nous voyons en cache une autre, nous désirons toujours voir ce qui est caché par ce que nous voyons» (cité in D. Sylvester, René Magritte, Bruxelles, 1992, p. 28).
Ces panneaux semblent graviter dans un univers calme, d’une immobilité inquiétante, modelé par l’artiste dans une épure qui n’est pas sans rappeler l’influence du travail de Giorgio de Chirico dans l’œuvre de Magritte de laquelle émane «un style sans cérémonie, aussi clair et net que celui des bandes dessinées» (D. Sylvester, René Magritte, Bruxelles, 1992, p. 110).
La présente œuvre fit partie de la collection de l’éternel ami de l'artiste, E. L. T. Mesens (1903-1971), qui eut un rôle primordial dans la diffusion de ses œuvres. En octobre 1932, lors de la faillite de la Galerie Le Centaure, Mesens acquiert environ 150 toiles de son ami, parmi lesquelles figure Le Prisonnier.

“The paintings completed during the years [...] 1926 to 1936 were also the result of systematically pursuing a striking poetic effect which, by depicting real-life objects, would give the real world, from which these objects were borrowed, a stunning poetic sense through an entirely natural exchange".
R. Magritte, ‘La ligne de vie’, quoted in René Magritte. Catalogue du Centenaire, exh. cat., Royal Museums of Fine Arts, Brussels, Belgium, 1998, p. 46.

Le Prisonnier, painted in 1928 while René Magritte was living in Paris, is a clear example of his remarkable experiments with abstraction which would soon lead him to join the surrealist movement.
In the spring of 1928, Magritte was not yet considered a surrealist – if we judge by André Breton's Le Surréalisme et la peinture – although his acquaintance with this group gave his work a new impetus. As in the present work, the artist in fact chose to experiment with new means of representation by combining abstract biomorphic shapes and deliberately misleading labels – often conferred by the title given to the work – thus treating the canvas as a collage devoid of any internal logic. As with the "tableaux-alphabets" that Magritte began in 1928, the title the artist gives on the reverse side of this work, Le Prisonnier, testifies to his ambition to substitute words for images in order to escape any tangible form of reality.
Max Ernst's 1936 statement that Magritte’s paintings are “completely hand-painted collages” is an analysis particularly relevant for Le Prisonnier, in the sense that the artist depicts, as if in a collage, a small table in the foreground, almost floating in this at once harsh and mysterious world, reflecting the artist's collage works of 1926-27.
The importance the artist places on playing with what is hidden is also evident in that the painting presents a scene partially concealed by biomorphic shapes whose image can alternately represent the surrounding scenery as well as suggesting what is hidden by their presence. Magritte himself said: "Everything we see hides another thing; we always want to see what is hidden by what we see" (quoted in D. Sylvester, René Magritte, Brussels, 1992, p. 28).
These shapes seem to drift in a serene world of disquieting stillness, shaped by the artist into a sketch that recalls the influence of Giorgio de Chirico on Magritte's work, from which emerges “an unceremonial style, as sharp and clear as a comic strip” (D. Sylvester, René Magritte, Brussels, 1992, p. 110).
This work was part of the collection of Magritte's lifelong friend E. L. T. Mesens, who played a pivotal role in the dissemination of his works. In October 1932, when the Le Centaure gallery went bankrupt, Mesens acquired roughly 150 paintings executed by his friend, including Le Prisonnier.
拍场告示
Veuillez noter que ce lot est soumis au droit de suite.

Please note that this Lot is subject to the Artist's Resale Right.

荣誉呈献

Paul Nyzam
Paul Nyzam Head of Department

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