Pablo Picasso (1881-1973)
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the … 显示更多
Pablo Picasso (1881-1973)

Homme au chapeau jouant de la guitare

细节
Pablo Picasso (1881-1973)
Homme au chapeau jouant de la guitare
graphite sur papier
29.7 x 20 cm.
Exécuté vers 1914-15

pencil on paper
11 ¾ x 7 7/8 in.
Executed circa 1914-15
来源
Atelier de l'artiste.
Marina Picasso (par descendance); vente, Sotheby's, Londres, 5 février 2016, lot 662.
Acquis au cours de cette vente par le propriétaire actuel.
出版
C. Zervos, Pablo Picasso, Supplément aux années 1914-1919, Paris, 1975, vol. 29, no. 126 (illustré, pl. 56; daté '1915').
P. Daix et J. Rosselet, Le Cubisme de Picasso, Catalogue raisonné de l'œuvre peint,1907-1916, Neuchâtel, 1979, p. 166 (illustré; daté '1914' et titré 'Man with a Mask, Playing the Guitar').
J. Palau i Fabre, Picasso, Cubisme, 1907-1917, Paris, 1990, p. 518, no. 1231 (illustré, p. 413; daté 'été 1914' et titré 'L'homme masqué à la guitare').
展览
Barcelone, Fundacio Caixa de Barcelona, Picasso Cubista, 1907-1920, Col·lecció Marina Picasso, 1987, p. 86, no. 44 (illustré, p. 78; daté '1915').
New York, The Museum of Modern Art, Picasso and Braque, Pioneering Cubism, septembre 1989-janvier 1990, p. 332 (illustré; daté '1914' et titré 'Man with a Mask, Playing a Guitar').
Arles, Espace Van Gogh, Picasso, la Provence & Jacqueline, février-mai 1991, p. 68, no. 10 (illustré en couleurs, p. 69; daté '1914' et titré 'Homme au chapeau').
Jérusalem, The Israel Museum, Picasso the Draughtsman, 103 Works from the Marina Picasso Collection, septembre-novembre 1993, no. 33.
注意事项
Artist's Resale Right ("droit de Suite"). If the Artist's Resale Right Regulations 2006 apply to this lot, the buyer also agrees to pay us an amount equal to the resale royalty provided for in those Regulations, and we undertake to the buyer to pay such amount to the artist's collection agent.
更多详情
« L'art de ce jeune peintre est un art intérieur et cérébral qui n'a point de rapport avec celui des peintres qui se sont révélés ces dernières années. Il ne procède ni de Matisse, ni de Picasso ; il ne vient pas des impressionnistes. Cette originalité est assez nouvelle pour qu'elle mérite d'être signalée » (G. Apollinaire, 'La Vie artistique', in L'Intransigeant, Paris, 9 octobre 1913 ; cité in Giorgio de Chirico and the Myth of Ariadne, cat. exp., Philadelphia Museum of Art, Philadelphie, 2002, p. 16).

« Il n'y a pas d'art abstrait, il faut toujours commencer par quelque chose. On peut ensuite enlever toute apparence de réalité, il n'y a plus de danger, car l'idée de l'objet a laissé une empreinte ineffaçable. C'est lui qui a provoqué l'artiste, a excité ses idées, mis en mouvement ses émotions. Idées et émotions seront définitivement prisonnières de son œuvre ; quoi qu’elles fassent, elles ne pourront plus s’échapper du tableau ; elles en font partie intégrante, alors même que leur présence n’est plus discernable » (cité in C. Zervos, 'Conversation avec Picasso', in Cahiers d'Art, Paris, 1935, p. 176).
Homme au chapeau jouant de la guitare voit le jour durant une période particulièrement sombre de la vie de Picasso. À l'heure où l'Europe s'embourbe dans la guerre, l'Espagnol voit ses amis Georges Braque, Fernand Léger et André Derain partir au front contre leur gré ; Guillaume Apollinaire, lui, se porte volontaire. Si Picasso n'est pas mobilisé, son statut d'étranger et les liens forts qu'il entretient avec les marchands d'art allemands Daniel-Henry Kahnweiler et Heinrich Thannhauser sont vus d'un œil méfiant à Paris. C'est dans ce contexte que sa compagne, Eva, célébrée dans de nombreuses toiles cubistes, succombe à une longue et pénible maladie en décembre 1915.
L'isolement de Picasso à cet époque marque un tournant décisif dans sa carrière. En témoigne une lettre que Max Jacob écrit à Kahnweiler pour lui faire part de la situation de leurs amis : « Notre Braque est sergent au Havre […]. Notre Picasso habite 14, rue Saint-Bernard et fait, dit-on, les plus belles choses qu'il ait jamais faites » (cité in W. Rubin, Picasso and Braque: Pioneering Cubism, cat. exp., Museum of Modern Art, New York, 1989, p. 432). La vieille garde du cubisme dissolue, Picasso a désormais tout le loisir de se hasarder dans de nouvelles directions. À leur retour du front, ses camarades adopteront eux aussi de nouveaux styles artistiques, plus personnels. Picasso confiera plus tard à Kahnweiler qu'au moment de la mobilisation, en août 1914, « j'ai accompagné Braque et Derain à la gare [d'Avignon]. Je ne les ai jamais revus » (cité in D.H. Kahnweiler, Juan Gris: His Life and Work, Londres, 1969, p. 166).

“There is no abstract art. You must always start with something. Afterwards you can remove all traces of reality. There’s no danger then, anyway, because the idea of the object will have left an indelible mark. It is what started the artist off, excited his ideas, and stirred up his emotions. Ideas and emotions will in the end be prisoners in his work. Whatever they do, they can’t escape from the picture. They form an integral part of it, even when their presence is no longer discernible” (quoted in C. Zervos, 'Conversation avec Picasso', in Cahiers d’Art, Paris, 1935, p. 176).

The years in which Homme au chapeau jouant de la guitare was executed marked an unusually difficult time in Picasso's life; Europe was embroiled in war, his friends Georges Braque, Fernand Léger, and André Derain had been mobilized, and Guillaume Apollinaire had volunteered for service. Picasso's foreign status and his strong ties to the German patrons Daniel-Henry Kahnweiler and Heinrich Thannhauser made him an object of mistrust in Paris. Moreover, his mistress Eva, much celebrated in many of his cubist paintings, gradually succumbed to illness and died in December of 1915. Picasso's independence at this juncture proved momentous. Indeed, Max Jacob wrote to Kahnweiler to describe the whereabouts of various friends, saying, "our friend Braque is a sergeant at Le Havre... Our friend Picasso is living at 14, rue Saint-Bernard and people say he's doing the most beautiful things he's ever done" (quoted in W. Rubin
, Picasso and Braque: Pioneering Cubism, exh. cat., Museum of Modern Art, New York, 1989, p. 432). The old vanguard of Cubism had dissipated, and the field was left open for Picasso to develop in new directions; when his friends returned from the War, they would themselves adopt their own new styles. As Picasso later told Kahnweiler: "When mobilisation was decreed in August 1914, I accompanied Braque and Derain to the railway station at Avignon. We have never found each other again" (quoted in D.H. Kahnweiler, Juan Gris: His Life and Work, London, 1969, p. 166).

更多来自 紙上作品

查看全部
查看全部