拍品专文
Hubert de Givenchy discovered the world of Diego Giacometti in 1950 while working for Elsa Schiaparelli. However, it would take more than ten years before the couturier met the sculptor through Gustav Zumsteg, a silk merchant and owner of the legendary Kronenhalle, a renowned Zurich restaurant and a meeting place for all the artists of the day - such as Picasso, Chagall, Braque, Miro, Matisse, and Léger - around furniture designed by Diego. The appointment was made in the artist's studio: "Diego Giacometti was there, with his fedora on his head, a cigarette butt at the edge of his lips, his hands covered with plaster casts. [...] A simple man. And when you saw what he was doing with his hands covered in plaster (he repeats), it was fascinating. He had talent at his fingertips" (Hubert de Givenchy quoted in 'Les Giacometti d'Hubert de Givenchy aux enchères', Figaro, 6 January 2017).
This was the beginning of a sincere and deep friendship between the two men that would last for more than two decades and from which an exceptional body of work would result. For Monsieur de Givenchy, Diego produced some of his finest creations, such as the console Oiseau et coupelle, where an element of the artist's famous bestiary is displayed, leaning over a cup and perched in an antique décor, made of delicately sculpted columns invoking the Etruscan influences dear to the artist. For each piece, Givenchy specified the type of furniture, its location and suggested the animals that should appear, like this charming bird, but left Giacometti free to create, to adapt: "I had the chance to ask a great artist to do wonderful things. I never imposed anything on him because I wanted his reaction. He had a talent for embellishing ideas. On arrival, it was always prettier than what we had asked for” (Hubert de Givenchy quoted in ‘Les Giacometti d’Hubert de Givenchy au auction’, Figaro, January 6, 2017).
C’est en arpentant en 1950 les salons d’Elsa Schiaparelli pour laquelle il travaillait, qu’Hubert de Givenchy découvre les œuvres de Diego Giacometti, ces objets sensibles aux formes pures enchantent son regard. Il faut pourtant plus de dix ans encore avant que le couturier ne fasse la rencontre du sculpteur par l’intermédiaire de Gustav Zumsteg, marchand de soie et propriétaire de la légendaire Kronenhalle, table zurichoise réputée et véritable lieu de vie où se côtoient tous les artistes du moment – tels Picasso, Chagall, Braque, Miro, Matisse, Léger autour d’un mobilier conçu par Diego. Le rendez-vous est pris dans l’atelier de l’artiste : « Diego Giacometti était là, avec son chapeau mou sur la tête, un mégot au bord des lèvres, les mains couvertes de plâtres. […] Un homme simple. Et quand on voyait ce qu'il fabriquait avec ses mains couvertes de plâtre (il le répète), c'était fascinant. Il avait le talent au bout des doigts » (Hubert de Givenchy cité dans ‘Les Giacometti d'Hubert de Givenchy aux enchères’, Figaro, 6 janvier 2017).
C’est le début d’une amitié sincère et pudique entre les deux hommes qui s’étalera sur plus de deux décennies et de laquelle résultera un exceptionnel corpus d’œuvres. Pour Monsieur de Givenchy, Diego réalise certaines de ses plus belles créations, telle cette console Oiseau et coupelle, où se déploie un élément du fameux bestiaire de l’artiste, penché sur une coupelle et perché dans un décor au vocabulaire antique, fait de colonnes délicatement travaillées invoquant les influences étrusques chères à l’artiste. Pour chaque pièce le couturier précise le type de mobilier, l’emplacement et suggère les animaux qui doivent figurer, à l’instar de ce charmant oiseau, mais laisse Giacometti libre de créer, d’adapter : «J'ai eu la chance de demander à un grand artiste de réaliser des choses merveilleuses. Je ne lui ai jamais rien imposé car je voulais sa réaction. Il avait le talent d'embellir les idées. À l'arrivée, c'était toujours plus joli que ce que l'on avait demandé» (Hubert de Givenchy cité dans ‘Les Giacometti d'Hubert de Givenchy aux enchères’, Figaro, 6 janvier 2017).
This was the beginning of a sincere and deep friendship between the two men that would last for more than two decades and from which an exceptional body of work would result. For Monsieur de Givenchy, Diego produced some of his finest creations, such as the console Oiseau et coupelle, where an element of the artist's famous bestiary is displayed, leaning over a cup and perched in an antique décor, made of delicately sculpted columns invoking the Etruscan influences dear to the artist. For each piece, Givenchy specified the type of furniture, its location and suggested the animals that should appear, like this charming bird, but left Giacometti free to create, to adapt: "I had the chance to ask a great artist to do wonderful things. I never imposed anything on him because I wanted his reaction. He had a talent for embellishing ideas. On arrival, it was always prettier than what we had asked for” (Hubert de Givenchy quoted in ‘Les Giacometti d’Hubert de Givenchy au auction’, Figaro, January 6, 2017).
C’est en arpentant en 1950 les salons d’Elsa Schiaparelli pour laquelle il travaillait, qu’Hubert de Givenchy découvre les œuvres de Diego Giacometti, ces objets sensibles aux formes pures enchantent son regard. Il faut pourtant plus de dix ans encore avant que le couturier ne fasse la rencontre du sculpteur par l’intermédiaire de Gustav Zumsteg, marchand de soie et propriétaire de la légendaire Kronenhalle, table zurichoise réputée et véritable lieu de vie où se côtoient tous les artistes du moment – tels Picasso, Chagall, Braque, Miro, Matisse, Léger autour d’un mobilier conçu par Diego. Le rendez-vous est pris dans l’atelier de l’artiste : « Diego Giacometti était là, avec son chapeau mou sur la tête, un mégot au bord des lèvres, les mains couvertes de plâtres. […] Un homme simple. Et quand on voyait ce qu'il fabriquait avec ses mains couvertes de plâtre (il le répète), c'était fascinant. Il avait le talent au bout des doigts » (Hubert de Givenchy cité dans ‘Les Giacometti d'Hubert de Givenchy aux enchères’, Figaro, 6 janvier 2017).
C’est le début d’une amitié sincère et pudique entre les deux hommes qui s’étalera sur plus de deux décennies et de laquelle résultera un exceptionnel corpus d’œuvres. Pour Monsieur de Givenchy, Diego réalise certaines de ses plus belles créations, telle cette console Oiseau et coupelle, où se déploie un élément du fameux bestiaire de l’artiste, penché sur une coupelle et perché dans un décor au vocabulaire antique, fait de colonnes délicatement travaillées invoquant les influences étrusques chères à l’artiste. Pour chaque pièce le couturier précise le type de mobilier, l’emplacement et suggère les animaux qui doivent figurer, à l’instar de ce charmant oiseau, mais laisse Giacometti libre de créer, d’adapter : «J'ai eu la chance de demander à un grand artiste de réaliser des choses merveilleuses. Je ne lui ai jamais rien imposé car je voulais sa réaction. Il avait le talent d'embellir les idées. À l'arrivée, c'était toujours plus joli que ce que l'on avait demandé» (Hubert de Givenchy cité dans ‘Les Giacometti d'Hubert de Givenchy aux enchères’, Figaro, 6 janvier 2017).