拍品專文
De son vrai nom Ekaterina Vassilievna Skavronskaia, née Engelhardt (1761-1829), la charmante et voluptueuse comtesse Litta était l’une des nièces (et amante) du prince Grigori Alexandrovitch Potemkin, favori de Catherine II. Elle épousa en 1781 le comte Paul Martinovitch Skavronski (1757-1793), qui fut dès 1784 envoyé comme ambassadeur à Naples, où devait le rejoindre quelques années plus tard Ekaterina. De retour en Russie après le décès du comte Skavronski en 1793, elle épousera en seconde noce le comte Giulio Litta (1763-1839), qu’elle avait rencontré dans la cité parthénopéenne.
Arrivée à Naples en avril 1790, Elisabeth Vigée-Lebrun fut rapidement chargée d’exécuter le portrait de Catherine Skavronski, écrivant le 2 juillet, dans une lettre à la comtesse Du Barry : « Je peins ici Mde de Scavronski L’ambasadrice de Rusie qui est fraiche jolie et excelentissime personne « (cité par J. Baillio dans cat. exp. Fort Worth, 1982, p. 85). Si le portrait en question est probablement le grand et magnifque portrait du musée Jacquemart-André, l’on sait par la liste des peintures exécutées par Vigée-Lebrun à Naples que l’artiste peignit également deux portraits « en buste » de la jolie comtesse, dont l’exemplaire ici présent pourrait bien faire partie. Publié et reproduit dès 1915 par Helm dans sa monographie sur l’artiste, le tableau a d’ailleurs toujours été considéré comme un portrait de la belle comtesse Litta, sans doute sur la foi de l’inscription ancienne au verso de la toile qui le dit éxecuté à Naples en 1791 (la signature incisée dans la couche picturale, dificilement lisible, semble indiquer comme date 1790) et identifie le modèle.
D’une qualité évidente, peint d’une matière très fine, avec de délicats glacis, cet intime et charmant portrait d’une jeune femme à l’épaule nue qui se tourne gaiement vers le spectateur en lui souriant fait partie des images les plus séduisantes de l’art d’Elisabeth Vigée-Lebrun. Contrairement au portrait de Jacquemart-André, plus conventionnel et où la comtesse garde une expression plus retenue, l’artiste, plus libre dans ce petit portrait informel que dans le grand, laisse libre cours à l’expressivité joyeuse et espiègle de la comtesse qu’elle qualifiait de « douce et jolie comme un ange ».
Monsieur Joseph Baillio, le spécialiste de l’artiste et que nous remercions ici pour son aide, inclura cette œuvre dans son catalogue raisonné des peintures d’Elisabeth Vigée-Lebrun.
Arrivée à Naples en avril 1790, Elisabeth Vigée-Lebrun fut rapidement chargée d’exécuter le portrait de Catherine Skavronski, écrivant le 2 juillet, dans une lettre à la comtesse Du Barry : « Je peins ici Mde de Scavronski L’ambasadrice de Rusie qui est fraiche jolie et excelentissime personne « (cité par J. Baillio dans cat. exp. Fort Worth, 1982, p. 85). Si le portrait en question est probablement le grand et magnifque portrait du musée Jacquemart-André, l’on sait par la liste des peintures exécutées par Vigée-Lebrun à Naples que l’artiste peignit également deux portraits « en buste » de la jolie comtesse, dont l’exemplaire ici présent pourrait bien faire partie. Publié et reproduit dès 1915 par Helm dans sa monographie sur l’artiste, le tableau a d’ailleurs toujours été considéré comme un portrait de la belle comtesse Litta, sans doute sur la foi de l’inscription ancienne au verso de la toile qui le dit éxecuté à Naples en 1791 (la signature incisée dans la couche picturale, dificilement lisible, semble indiquer comme date 1790) et identifie le modèle.
D’une qualité évidente, peint d’une matière très fine, avec de délicats glacis, cet intime et charmant portrait d’une jeune femme à l’épaule nue qui se tourne gaiement vers le spectateur en lui souriant fait partie des images les plus séduisantes de l’art d’Elisabeth Vigée-Lebrun. Contrairement au portrait de Jacquemart-André, plus conventionnel et où la comtesse garde une expression plus retenue, l’artiste, plus libre dans ce petit portrait informel que dans le grand, laisse libre cours à l’expressivité joyeuse et espiègle de la comtesse qu’elle qualifiait de « douce et jolie comme un ange ».
Monsieur Joseph Baillio, le spécialiste de l’artiste et que nous remercions ici pour son aide, inclura cette œuvre dans son catalogue raisonné des peintures d’Elisabeth Vigée-Lebrun.